TRANSITION ÉNERGÉTIQUE MONDIALE : Le Consensus des Émirats arabes unis à l’épreuve des faits

Un an après l’adoption du Consensus des Émirats arabes unis à la COP28, la communauté internationale fait le point sur un engagement inédit : tripler la capacité mondiale d’énergies renouvelables et doubler l’efficacité énergétique d’ici à 2030. Les premiers résultats sont encourageants, mais de fortes inégalités persistent.

Panneau solaire Légende : Panneau solaire

Adopté lors du premier Bilan mondial de l’Accord de Paris, le Consensus des Émirats arabes unis a marqué un tournant dans la gouvernance climatique internationale. Pour la première fois, près de 200 pays ont reconnu explicitement le rôle central des énergies renouvelables dans la réduction rapide et massive des émissions de gaz à effet de serre. Le texte appelle à une mobilisation collective afin de tripler la capacité mondiale de production d’énergie renouvelable et de doubler le rythme annuel moyen d’amélioration de l’efficacité énergétique d’ici à 2030.

Cet engagement s’appuie sur le scénario compatible avec un réchauffement limité à 1,5 °C élaboré par l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), présenté en amont de la COP28 à Abou Dhabi, en partenariat avec la présidence de la conférence et l’Alliance mondiale pour les énergies renouvelables. Début 2024, la présidence de la COP28 a officiellement confié à l’IRENA la mission de suivre et de publier chaque année l’état d’avancement de ces objectifs jusqu’en 2030.

La deuxième édition du rapport de suivi, publiée avec le soutien de la future présidence brésilienne de la COP30 et dans la continuité de la COP29, dresse un constat nuancé. D’un côté, la dynamique mondiale reste forte. Les ajouts de capacités renouvelables ont atteint des niveaux records pour la troisième année consécutive en 2024, ce qui permet d’envisager l’atteinte de l’objectif de 11,2 térawatts de capacités installées à l’horizon 2030.

De l’autre, le rapport souligne des déséquilibres préoccupants. Les investissements restent concentrés sur un nombre limité de technologies et de régions, laissant de nombreux pays en développement en marge de cette croissance. Ces disparités géographiques et technologiques menacent non seulement la rapidité de la transition, mais aussi son caractère juste et inclusif.

À l’approche de la COP30, le message est clair : maintenir la trajectoire actuelle ne suffira pas. Accélérer le déploiement des renouvelables, améliorer l’efficacité énergétique et mieux répartir les investissements seront déterminants pour transformer l’ambition du Consensus des Émirats arabes unis en résultats concrets au service du climat et du développement.


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