Dans un contexte de forte concurrence pour attirer les investissements pétroliers et gaziers, les pays africains misent sur une meilleure coordination de leurs cadres réglementaires. Le Nigeria vient d’être élu à la présidence du Forum africain des régulateurs pétroliers (AFRIPERF), nouvelle instance continentale chargée d’harmoniser les pratiques et de renforcer la stabilité du secteur.
Légende :
Le Nigeria a été désigné pour présider le Forum africain des régulateurs pétroliers (AFRIPERF), une organisation officiellement lancée en septembre 2025 afin de renforcer la coopération entre les autorités nationales chargées de la régulation des hydrocarbures. L’annonce, relayée le 3 décembre par la presse internationale, fait suite à la première réunion du comité exécutif du forum, tenue à Abuja en présence de seize pays africains.
À cette occasion, Gbenga Komolafe, directeur général de la Nigerian Upstream Petroleum Regulatory Commission (NUPRC), a été élu président de la nouvelle instance. Cette désignation s’inscrit dans le cadre des travaux fondateurs de l’AFRIPERF, qui ont permis d’adopter les premières orientations destinées à organiser son fonctionnement. Les discussions ont porté notamment sur les modalités de gouvernance, le rôle technique du forum et la coordination des approches réglementaires entre pays membres, sans pour autant interférer avec les cadres législatifs nationaux.
La création de l’AFRIPERF intervient à un moment clé pour le continent. De nombreux pays cherchent à attirer des investissements dans l’exploration et la production d’hydrocarbures, mais les divergences réglementaires, la lenteur des procédures et le manque de visibilité pour les opérateurs freinent encore les projets. Le forum ambitionne donc d’améliorer la prévisibilité des cadres régissant le secteur, de rationaliser les processus d’attribution de permis et de renforcer la confiance des investisseurs.
Premier producteur africain de pétrole brut avec une moyenne de 1,64 million de barils par jour au troisième trimestre 2025, selon le Bureau national des statistiques, le Nigeria plaidait depuis plusieurs mois pour une coopération élargie entre régulateurs du continent. Pour Abuja, une convergence accrue des pratiques permettrait de stabiliser le secteur, de fluidifier les projets transfrontaliers et de renforcer l’intégration régionale.
Les membres ont aussi confié au Nigeria l’accueil du secrétariat permanent de l’AFRIPERF, lui attribuant un rôle central dans la coordination des futurs travaux. Les priorités désormais évoquées concernent la mise en place d’outils de formation commune, la création de mécanismes de partage de données et l’éventuelle définition de standards techniques harmonisés. Le forum reste ouvert à l’adhésion d’autres pays africains souhaitant renforcer l’intégration réglementaire.