La Nigerian Upstream Petroleum Regulatory Commission a officiellement lancé, le 1ᵉʳ décembre 2025, le cycle d’appel d’offres pétroliers de l’année 2025, mettant en jeu 50 blocs couvrant des zones terrestres, offshore et des bassins encore largement inexplorés. Un processus stratégique pour un pays dont l’industrie pétrolière demeure la première source de devises.
Légende : Industrie pétrolière du Nigéria
Le Nigeria a ouvert un nouveau chapitre de son industrie pétrolière avec le lancement officiel du cycle d’appel d’offres 2025, annoncé le lundi 1ᵉʳ décembre 2025 par la Nigerian Upstream Petroleum Regulatory Commission (NUPRC). Ce round, très attendu depuis la première communication mi-novembre, met désormais en concurrence les acteurs nationaux et internationaux pour l’exploration et le développement de 50 blocs pétroliers. Selon les précisions fournies par l’autorité de régulation, les blocs proposés couvrent différentes zones géologiques à savoir : 15 blocs à terre, 19 blocs en eaux peu profondes, 15 blocs dans des bassins “frontiers”, c’est-à-dire très peu explorés et 1 bloc en eaux profondes.
Cette répartition a été pensée pour attirer une diversité d’opérateurs afin de stimuler les investissements et maximiser le potentiel de découverte. La NUPRC insiste sur la volonté d’équilibrer les opportunités entre entreprises locales et majors internationales capables d’apporter des technologies avancées et des capitaux conséquents.
L’appel d’offres s’inscrit dans le cadre du Petroleum Industry Act (PIA), la réforme majeure entrée en vigueur en 2021 pour moderniser et renforcer la gouvernance du secteur pétrolier. Un secteur qui demeure vital pour l’économie nigériane : selon le National Bureau of Statistics (NBS), les hydrocarbures représentaient 88 % de la valeur totale des exportations en 2024, confirmant leur rôle central dans la génération de devises.
La NUPRC estime que les réserves potentielles associées aux blocs mis en jeu pourraient garantir une activité soutenue pour la prochaine décennie. Les données récentes de l’OPEP indiquent que le Nigeria a produit en moyenne 1,4 million de barils par jour en 2024, un niveau en deçà de sa capacité mais que le gouvernement espère relever grâce à une amélioration de la sécurité, de l’efficacité et des explorations.
Ce lancement intervient également dans un contexte où plusieurs compagnies, comme TotalEnergies, ont déjà manifesté leur intérêt pour participer au round 2025, d’après des déclarations relayées par la presse locale. Le régulateur précise que les entreprises intéressées pourront soumettre leurs candidatures une fois le calendrier détaillé communiqué.
Abuja prévoit une procédure en plusieurs phases : consultations, dépôt des offres, évaluation et attribution des blocs. Pour l’heure, aucun calendrier précis n’a encore été annoncé, alimentant l’attention des investisseurs qui scrutent les prochaines directives de la NUPRC.