Le maintien de la propreté de la ville de Cotonou, depend entièrement des agents de la Société de Gestion des Déchets et de la Salubrité (SGDS). Mais pour poursuivre efficacement leur mission environnementale, désherbage, curage, désensablement leur sécurité doit être garantie. Lors d’une séance de sensibilisation avec les syndicats de taxi-moto, la SGDS a rappelé l’urgence pour les zémidjans d’adopter de meilleurs comportements afin de préserver à la fois les agents, la route et l’environnement que tous partagent.
Légende : Sécurité des agents de la SGDS
Désherber les accotements, dégager le sable qui envahit les chaussées, curer les caniveaux pour éviter les inondations : le travail de la SGDS bien souvent invisible, est pourtant essentiel pour la santé environnementale de la ville. Grâce à ces interventions, les eaux circulent mieux, la pollution visuelle diminue et la sécurité des usagers s’améliore. Sans ces opérations d’entretien, les routes deviendraient impraticables, les déchets s’accumuleraient et les caniveaux déborderaient au premier orage. Protéger les agents de la SGDS, c’est donc protéger l’environnement urbain lui-même.
Une collaboration indispensable avec les zémidjans
Pour mener à bien ce travail, les agents évoluent de jour comme de nuit sur les chaussées, au milieu de la circulation. Ils partagent le même espace que les zémidjans, acteurs indispensables de la mobilité à Cotonou. D’où la nécessité, insiste la SGDS, d’une meilleure compréhension et d’un changement de comportement de la part des conducteurs.
Arnaud Ayitchéhou, superviseur HSE, rappelle que trop d’accidents et d’agressions visent encore ces agents pourtant engagés dans une mission publique vitale. Balisages ignorés, vitesse excessive, angles morts des camions non respectés, constituent des imprudences qui mettent en danger ceux qui s’emploient à garder la ville propre. A cet effet, il appelle les zémidjans à respecter les signalisations, rester à distance des engins de la SGDS et considérer les agents d’entretien comme des partenaires, non comme des obstacles sur la route.
Dérives sur la route : un danger pour tous
La centrale syndicale CESYCOTAM note elle aussi une recrudescence d’actes d’agressivité envers les agents. Pour son secrétaire général, Damase Djèhounkpètè, une partie de ces comportements irresponsables s’explique par la consommation d’alcool et de produits dopants, qui altèrent vigilance et maîtrise de soi. Ces dérives, rappelle-t-il, compromettent non seulement la sécurité des agents, mais aussi celle des conducteurs eux-mêmes et de l’ensemble des usagers. « Nous ne pouvons pas continuer à brimer ceux qui entretiennent notre maison commune qu’est la route », a martelé le syndicaliste, appelant à la prévention plutôt qu’au constat après accident. La police républicaine, par la voix du commissaire Gilbert Koukpo, a également insisté sur la sécurité routière qui est l’affaire de tous, et la collaboration entre conducteurs, forces de l’ordre et SGDS est indispensable. En somme, la SGDS rappelle que son travail n’est pas qu’une question de propreté : c’est un acte environnemental essentiel, qui contribue à une ville plus saine, plus respirable et plus sécurisée. Pour que cette mission continue sans heurts, les zémidjans sont invités à adopter des comportements respectueux, responsables et citoyens.