Confronté à des bouleversements climatiques qui fragilisent ses systèmes agricoles, hydriques et alimentaires, le Burkina Faso bénéficiera de 122,7 millions de dollars du FMI pour accélérer ses politiques d’adaptation. Ce financement vise à soutenir la transition vers des ressources plus durables et à renforcer la résilience du pays face à l’intensification des risques climatiques.
Légende : Changement climatique
Le Burkina Faso, l’un des pays sahéliens les plus exposés aux impacts du réchauffement climatique, fait face à une dégradation progressive de ses terres agricoles, à une variabilité pluviométrique accentuée et à une pression croissante sur les ressources en eau. Ces perturbations affectent directement la production agricole, la sécurité alimentaire et la stabilité des communautés rurales. Dans ce contexte, le pays a bénéficié d’un financement d’environ 122,7 millions de dollars du Fonds monétaire international (FMI), accordé dans le cadre de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD), selon un communiqué publié le jeudi 1 3 novembre 2025.
Ce programme de 18 mois s’inscrit au cœur de l’Agenda national de réformes climatiques. Il vise à renforcer la résilience structurelle du Burkina Faso en soutenant la transition vers des systèmes énergétiques et hydriques plus durables, en améliorant la gestion des risques climatiques et en facilitant l’accès du pays aux financements verts internationaux. Les autorités burkinabè entendent notamment promouvoir un approvisionnement accru en énergie propre, une meilleure gestion de l’eau, ainsi que la publication systématique des données climatiques, afin de rendre les politiques publiques plus transparentes et plus attractives pour les investisseurs environnementaux.
« L’accent est mis sur des mesures dont les impacts environnementaux et institutionnels seront déterminants, notamment sur la transparence et la durabilité », a déclaré Jaroslaw Wieczorek, chef de mission du FMI.
Pour répondre aux effets déjà visibles du changement climatique, le Burkina Faso a adopté un Plan national d’adaptation (PNA) 2024–2028, axé sur la résilience agricole, la restauration des écosystèmes, la protection des ressources en eau et le renforcement des capacités des collectivités locales. Le pays s’est également engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 16 % en 2025, 29 % en 2030 et 34 % en 2050, notamment grâce à des actions de reforestation, d’efficacité énergétique et de transition vers des sources renouvelables.
En complément des fonds de la FRD, le Burkina Faso pourrait recevoir 32,7 millions de dollars supplémentaires du FMI à l’issue de la quatrième revue de la Facilité élargie de crédit (FEC). Ce montant porterait à 130,8 millions de dollars le total des décaissements effectués depuis l’approbation de ce programme de 48 mois, lancé en septembre 2023.
Selon les projections du FMI, la croissance burkinabè devrait atteindre 5 % en 2025, soutenue en partie par les réformes en cours et les investissements attendus dans les secteurs liés à l’adaptation climatique.