SECURITE HYDRIQUE : La vie du bassin de la Volta au cœur des échangent à Bamako

Depuis ce lundi 10 novembre, une délégation de parlementaires béninois participe à Bamako à l’atelier régional de validation des textes constitutifs du Réseau des Parlementaires du Bassin de la Volta. Organisée à l’hôtel Dunia, la rencontre a réuni jusqu’au 11 novembre des élus des six pays riverains, des experts et des partenaires techniques et financiers engagés dans la gestion durable des ressources en eau.

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S’étendant sur près de 400 000 km² et partagé entre le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali et le Togo, le bassin de la Volta constitue un espace stratégique pour la coopération régionale. Sa préservation apparaît cruciale face aux pressions environnementales croissantes.

L’objectif principal de l’atelier est de doter le Réseau des Parlementaires du Bassin de la Volta de fondements juridiques solides, en vue de la création du Comité Interparlementaire du Bassin de la Volta (CIP). Prévu par l’article 136 de la Charte de l’eau de l’Autorité du Bassin de la Volta (ABV), ce cadre a renforcé le rôle des parlements dans l’adoption et le suivi des politiques visant la protection et la valorisation des ressources hydriques partagées.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par le représentant du Directeur national de l’Hydraulique du Mali, en présence du Directeur exécutif de l’ABV, Robert Yaovi Dessouassi, et des délégations parlementaires. Dans son intervention, Daouda Traoré a salué l’engagement des élus en faveur d’une gouvernance concertée de l’eau et a appelé à une coopération plus étroite entre États.

Le Bénin est représenté par les députés Jérémie Adomahou et Glwadys Tossou, accompagnés de cadres parlementaires. Très impliquée dans les travaux, la délégation prend part à la validation des textes fondateurs et aux échanges techniques qui devront structurer durablement le futur réseau.

L’Autorité du Bassin de la Volta, chargée de promouvoir une gestion transfrontalière coordonnée, bénéficie du soutien de nombreux partenaires techniques et financiers. Parmi eux, Sidi Koulibaly du Partenariat mondial de l’eau (GWP), qui a réaffirmé l’engagement de son organisation à appuyer les initiatives de coopération régionale.

Avec plus de 23 milliards de m³ d’eau déversés chaque année dans l’océan, selon Robert Yaovi Dessouassi, le bassin de la Volta est essentiel à la sécurité hydrique de l’Afrique de l’Ouest. Mais il fait face à des menaces majeures : dégradation des écosystèmes, pression démographique, pollution et effets du changement climatique.

À travers cet atelier, les parlementaires des pays riverains réaffirment leur détermination à inverser cette tendance et à promouvoir une gestion équitable, durable et solidaire des ressources en eau du bassin.



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