Récemment invité sur Bip Radio dans l’émission Espace SBEE, Marcellin KANCHENOU, Responsable Administratif et Veille Juridique, a alerté sur la recrudescence des dommages causés aux installations de la Société Béninoise d’Energie Electrique (SBEE). Entre accidents, malveillance, vols et fraudes, il appelle à une mobilisation citoyenne pour protéger un réseau dont dépend la qualité de l’électricité fournie à tous.
Légende : Patrimoine électrique
Au micro de Bip Radio, Marcellin KANCHENOU a rappelé que les installations de la SBEE sont quotidiennement exposées à des destructions, dégradations et vols. Ces dommages touchent aussi bien les centrales thermiques et solaires que les postes électriques, les transformateurs ou les réseaux de câbles. Ils peuvent être accidentels, notamment lors de collisions de véhicules avec des poteaux ou d’arrachage de câbles, mais aussi résulter d’erreurs d’entreprises de travaux publics qui endommagent des lignes souterraines lors des chantiers. À cela s’ajoutent les actes de vandalisme et le vol de câbles, motivés par la revente illégale des métaux.
Des conséquences lourdes pour la distribution d’électricité
Ces incidents ont des répercussions directes sur la qualité du service. Les coupures non programmées en sont la première conséquence, alors que la population attribue souvent ces interruptions à une panne interne de la SBEE. De plus, chaque dommage entraîne des réparations coûteuses, grevant les finances de la société et ternissant injustement son image. Marcellin KANCHENOU souligne que ces situations sont évitables si les citoyens prennent conscience de leur responsabilité vis-à-vis de ce patrimoine commun.
Un cadre juridique strict pour sanctionner les auteurs
Sur le plan légal, les responsables de ces dommages s’exposent à de sévères sanctions. Lors d’un accident de la voie publique, le conducteur fautif doit indemniser la SBEE conformément à l’article 1382 du Code civil, l’assureur prenant en charge les réparations si le véhicule est couvert. Les actes de vandalisme et de vol d’équipements électriques, quant à eux, sont passibles de un à cinq ans de prison et d’amendes pouvant atteindre 50 millions de francs CFA selon les textes en vigueur. KANCHENOU rappelle également que la fraude à l’électricité — manipulation de compteurs ou branchements clandestins — constitue un délit puni d’emprisonnement de trois à vingt-quatre mois et d’amendes allant jusqu’à cinq millions de francs CFA, en plus d’un redressement de consommation.
Un appel citoyen pour préserver le réseau électrique
Face à l’ampleur de ces actes, Marcellin KANCHENOU lance un appel fort à la population. Il invite chaque citoyen à signaler tout dommage ou comportement suspect afin d’aider la SBEE à assurer un réseau stable et sécurisé. Pour lui, protéger les équipements de la SBEE n’est pas seulement une obligation légale, mais un devoir civique : « L’électricité est un bien commun. Chaque acte de destruction ou de fraude retarde le développement et pénalise tout le monde. » Une prise de conscience collective apparaît ainsi indispensable pour garantir une fourniture d’énergie fiable et continue à l’ensemble des Béninois.