REMISE DE MATERIELS POUR UNE AGRICULTURE DURABLE AU BENIN : SOS Biodiversity, avec l’appui du PNUD et du FEM, soutient l’autonomisation des femmes maraîchères de Sè

Dans la salle de réunion de l’arrondissement de Sè, Commune de Houéyogbé, l’ambiance a été celle des grands jours ce vendredi 31 octobre 2025. L’Organisation non gouvernementale SOS Biodiversity, avec l’appui financier du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et du Fonds pour l’Environnement Mondial (GEF) à travers son Programme de Microfinancements (SGP/OP7), a procédé à la remise officielle de matériels agricoles aux femmes maraîchères de trois groupements venus de Haindé, Sohounmè et Drè. Cette cérémonie, à laquelle ont pris part plus de soixante participants, a marqué une étape clé du projet « Valorisation des semences paysannes maraîchères et forestières », lancé pour renforcer la production locale et l’autonomisation économique des femmes rurales.

Vue partielle des matériels donnés @DSG media Légende : Vue partielle des matériels donnés @DSG media

L’activité a réuni autorités communales, partenaires techniques et financiers ainsi que des représentantes des groupements bénéficiaires. Au total, quarante femmes, regroupées en trois associations, ont reçu des kits composés de brouettes, de pelles, de houes, de motopompes, d’arrosoirs et d’autres équipements de maraîchage indispensables à leurs activités quotidiennes. Ces outils visent à faciliter les activités de production, d’irrigation et de gestion durable des semences, tout en renforçant la productivité des exploitations locales. Groupement Nonvissi Renforcer la productivité féminine à travers les semences locales Selon Kouassi Roméo HOUNGBADJI, Animateur principal du projet, cette remise de matériel s’inscrit dans la continuité d’une série d’actions menées depuis le lancement du projet. Celui-ci vise à améliorer la productivité agricole et la résilience économique des femmes par la valorisation des semences alimentaires et forestières locales. Selon lui, cent quinze femmes bénéficient directement du projet, réparties dans les trois villages cibles. « L’objectif est de renforcer les capacités techniques et financières des bénéficiaires, de leur permettre d’accroître leur rendement et d’assurer une meilleure gestion de leurs ressources naturelles », a-t-il expliqué, avant d’inviter les femmes à faire un usage responsable et collectif des équipements reçus. Le président de l’ONG SOS Biodiversity, Sunday Berlioz KAKPO, a, pour sa part, exprimé sa satisfaction face à l’implication des bénéficiaires et au soutien constant des partenaires. Il a précisé que d’autres activités sont prévues, notamment des formations complémentaires et des campagnes de reboisement avec des espèces forestières alimentaires. « Notre ambition est d’outiller durablement les communautés rurales pour qu’elles deviennent actrices du changement et promotrices d’une économie verte », a-t-il déclaré. Groupement La Vision Des autorités et bénéficiaires unanimes sur l’impact du projet Présent à la cérémonie, le Directeur des Affaires Domaniales et Environnementales de la Mairie de Houéyogbé, Fabrice GNIDETE, représentant le Maire, a salué la portée socio-économique du projet. Il a souligné qu’il contribue significativement au développement du maraîchage féminin et à la préservation de l’environnement communal. « Ce projet est une véritable aubaine pour nos femmes maraîchères. Il leur offre non seulement des moyens de production modernes mais aussi une autonomie financière durable. J’adresse, au nom du Maire, mes sincères remerciements au PNUD, au GEF et à SOS Biodiversity pour cette initiative louable », a-t-il affirmé. Le Représentant du Chef Cellule Communale de l’ATDA 7, Juste HOUNKANRI, a lui aussi salué la qualité du projet et son impact sur le terrain. Il a promis un accompagnement technique de proximité afin de garantir une utilisation optimale du matériel distribué. « Les bénéficiaires ont désormais les outils nécessaires pour améliorer leurs pratiques. Nous les accompagnerons dans le suivi et la sensibilisation pour que ces équipements servent durablement », a-t-il indiqué. Du côté des communautés, la satisfaction était palpable. Akakpossa KODJO, Chef du village Haindé, a remercié les donateurs au nom des populations locales, soulignant que ces équipements viennent soulager des difficultés longtemps rencontrées par les femmes. Plusieurs bénéficiaires ont exprimé leur reconnaissance. Très émue, Adélaïde ABENI, du groupement Nonvissi a confié que ces matériels arrivent à point nommé pour stimuler leurs productions : « Nous cultivons des variétés locales comme le gboma, l’amarante, le crincrin, la tomate, le piment et le gombo. Ces outils vont renforcer notre efficacité et améliorer nos revenus. » Pour Julienne FIDEGNON, du groupement La Vision, « ces équipements représentent une véritable bouffée d’oxygène qui permettra de mieux mener les activités et d’accroître la productivité ». Valérie KOYO, du groupement Dagbémanbou a ajouté : « Ce don va beaucoup contribuer à notre autonomie financière. Nous remercions sincèrement le PNUD, le GEF et SOS Biodiversity pour leur soutien. » Groupement Dagbemabou Une dynamique communautaire à pérenniser L’événement s’est achevé dans une atmosphère conviviale, marquée par des remerciements et des mots de reconnaissance envers les partenaires techniques et financiers. La cérémonie a également été l’occasion de renforcer la visibilité du projet et de consolider les liens entre les autorités locales et les organisations d’appui telles que la Mairie de Houéyogbé, l’ATDA 7, la Section Communale des Eaux, Forêts et Chasse, et le DADE. À travers ce projet, le PNUD, le Fonds pour l’Environnement Mondial (GEF) et SOS Biodiversity démontrent leur engagement à promouvoir une agriculture durable fondée sur la valorisation des semences locales, l’équité de genre et la résilience économique des femmes. Cette action, au-delà de son impact immédiat sur la production maraîchère, ouvre des perspectives de développement durable et inclusif au sein des communautés rurales du Mono. L’initiative « Valorisation des semences paysannes maraîchères et forestières » illustre la pertinence d’une approche intégrée combinant innovation locale, solidarité communautaire et accompagnement institutionnel. Elle rappelle qu’investir dans la femme rurale, c’est investir dans la sécurité alimentaire, la protection de la biodiversité et la prospérité partagée.  

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