L'annonce fait suite à un accord conclu en novembre 2023 avec des acquéreurs allemands, en prévision d'une première livraison en 2025. Le timing est crucial alors que l'Afrique du Sud cherche des alternatives durables au charbon qui fournit encore 77% de ses besoins énergétiques. Cette annonce vient à point nommé renforcer l’image du Nigéria dans son évolution vers le statut d’acteur clé de la transition énergétique d’une Afrique où se construit lentement mais sûrement un grand projet d’intégration économique.

Selon Ige, ancien cadre de la Nigeria National Petroleum Corporation, ce contrat pourrait être signé début 2024. « L'annonce fait suite à un accord conclu en novembre 2023 avec des acquéreurs allemands, en prévision d'une première livraison en 2025. Le timing est crucial alors que l'Afrique du Sud cherche des alternatives durables au charbon qui fournit encore 77% de ses besoins énergétiques », a-t-il déclaré.

A noter que de son côté, le Nigéria, 9ème au niveau mondial, est le premier producteur africain de pétrole et dispose de réserves prouvées de gaz naturel les plus abondantes sur le continent.

Cependant, à peine 20-30% de son potentiel gazier est exploité et le marché local n'a jamais été suffisant pour attirer les investissements à grande échelle requis. L'intérêt grandissant pour le GNL comme énergie de transition accélère la demande, d'autant plus qu'un passage complet aux renouvelables à court terme semble compliqué pour l’ensemble des économies.

Ainsi, bien que l'Algérie, le Mozambique, l'Égypte et la Libye disposent également de réserves substantielles, le Nigéria est bien positionné étant donné sa position en Afrique subsaharienne, pour devenir un pilier régional du marché gazier africain en plein essor, mais aussi de l’intégration économique.

Riverside LNG a fait savoir qu’il était déjà en discussions avec le Cameroun et le Libéria. Aussi un projet de gazoduc reliant le Nigéria et le Maroc est en cours de développement. Enfin, la demande nationale sera aussi stimulée par des projets comme la méga raffinerie de Dangote, au sein d’une économie qui abrite 1 africain sur 6.

Rappelons que, même si le Nigéria, la Libye et l’Algérie dominent le continent de par leurs réserves, d’autres pays sont déjà entrés dans le cercle des producteurs de gaz ou proches de l’être. On y retrouve la Guinée équatoriale, le Mozambique, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, la Mauritanie, ou encore l’Angola, la République du Congo, la Tanzanie, etc.