Le bas-fond de Masboré, d’une superficie exploitable de 400 hectares, dont 180 hectares aménagés pour la riziculture, devrait produire environ 720 tonnes de riz, avec un rendement moyen de 4 tonnes à l’hectare. Ce site regroupe 484 exploitants, dont 173 femmes et 12 personnes déplacées internes. Selon Bernard Sawadogo, directeur général régional de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, la région du Yaadga a reçu 347 tonnes d’intrants et de semences améliorées, et 1 617 hectares ont été aménagés avec la participation des communautés locales.

Sur le plan phytosanitaire, la situation reste maîtrisée. « Nous avons reçu 685 litres de pesticides, 316 kg de poudre et 96 pièges à oiseaux, déployés notamment à Boulmi pour contrôler les oiseaux, et cela a permis de protéger les cultures », a indiqué M. Sawadogo. En parallèle, les services ont reçu 369 tonnes de SPAI, 642 noyaux reproducteurs et 375 têtes pour l’embouche, ainsi que 39 tonnes de semences fourragères pour renforcer l’élevage local.

 En halieutique, 54 000 alevins ont été octroyés, contribuant à un rendement piscicole de 2,7 tonnes sur 26 cages récoltées. Une écloserie moderne est en construction à Dourou pour soutenir la production future.

 Dans la région d’Oubri, le ministre a inspecté le bas-fond rizicole du site de Zigho, où 757 exploitants, dont 430 femmes, cultivent deux variétés de riz pour une production attendue de 380 tonnes. Au total, la campagne prévoit 265 477 tonnes de céréales, 37 923 tonnes de vivrières, 46 368 tonnes de cultures de rente et 78 452 tonnes de maraîchères, malgré un démarrage tardif.

Le Commandant Sombié a salué les résultats tout en rappelant l’importance de l’investissement personnel des agriculteurs pour atteindre la souveraineté alimentaire. « L’État apporte son soutien, mais chaque Burkinabè doit mettre la main à la pâte. Avec confiance, changement de mentalité et engagement, notre pays sera prospère », a-t-il insisté.

 Cette visite réaffirme l’engagement du gouvernement à accompagner les producteurs dans l’amélioration des rendements et la promotion de la sécurité alimentaire au Burkina Faso.