Entre protection du littoral, gestion durable des transports et renforcement des brigades forestières, le Conseil des ministres trace une feuille de route verte et responsable. Préserver la route des Pêches : un patrimoine touristique à protéger. Lors de sa dernière session, le Conseil des ministres 03 09 2025 a pris une décision forte en matière d’aménagement urbain et de protection environnementale : l’interdiction des constructions précaires le long de la route des Pêches.
Cet axe stratégique, au cœur de la dynamique touristique et balnéaire du pays, bénéficie depuis quelques années d’importants investissements publics et privés. Mais la prolifération de constructions en matériaux précaires menaçait de dégrader son attractivité et d’hypothéquer la vision d’un littoral durable et moderne. Le décret adopté fixe donc un ultimatum au 31 décembre 2025 pour le démantèlement de ces installations. Afin d’éviter un drame social, le gouvernement prévoit un accompagnement à la réinstallation pour les ménages qui ne disposeraient pas de solutions alternatives. Une mesure qui illustre la volonté de concilier modernisation urbaine et justice sociale.
Mobilité urbaine : encadrer les poids lourds dans le Grand Nokoué
Autre chantier à fort impact environnemental : la réglementation de la circulation des poids lourds dans l’agglomération du Grand Nokoué.
La présence anarchique de gros porteurs génère de multiples nuisances :
- Pollution atmosphérique, aggravée par l’état mécanique souvent défectueux des véhicules,
- Nuisances sonores pour les riverains,
- Risques accrus d’accidents,
- Dégradation prématurée des routes, à cause des fuites d’huiles et de lubrifiants.
À compter du 1er janvier 2026, cette réglementation entrera pleinement en vigueur, après un moratoire de trois mois accordé aux transporteurs pour se conformer. Cette décision vise à garantir la durabilité des infrastructures urbaines, dans un contexte où l’État investit massivement pour moderniser le réseau routier du Grand Nokoué.
Forêts et biodiversité : des rangers désormais intégrés au corps des Eaux et Forêts
Le Conseil a également pris une mesure déterminante pour la protection de la biodiversité : l’incorporation de 358 rangers dans le corps des Eaux, Forêts et Chasse. Déjà actifs dans la Pendjari et le parc W, ces agents ont prouvé leur efficacité, contribuant à la stabilisation écologique et à la hausse constatée des populations fauniques. Leur intégration officielle permettra de consolider cette dynamique et de garantir une meilleure protection des parcs nationaux, joyaux de la biodiversité béninoise et vitrines du pays à l’international.
Des décisions à portée stratégique pour l’avenir
Au-delà de ces mesures emblématiques, le Conseil a validé plusieurs autres projets structurants :
· L’approbation des statuts modifiés de la Société des Aéroports du Bénin pour une meilleure gouvernance,
· La mise en place d’un cadre de concertation pour exécuter efficacement les projets nationaux dans les communes,
· L’organisation d’un test de sélection pour renforcer les effectifs d’enseignants aspirants.
Mais c’est bien sur les volets environnement et énergie que ce Conseil a marqué une étape décisive :
ü en plaçant la protection du littoral au cœur de la stratégie touristique,
ü en engageant une gestion durable du trafic routier dans les grandes agglomérations,
ü et en consolidant la lutte contre la déforestation et le braconnage par l’intégration des rangers.
Une gouvernance environnementale tournée vers 2030
Ces décisions s’inscrivent dans une logique d’alignement avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) et avec la volonté du Bénin de bâtir une économie plus résiliente, inclusive et respectueuse de l’environnement. En mettant en avant la durabilité des infrastructures, la protection des écosystèmes et l’amélioration du cadre de vie urbain, le gouvernement confirme que la transition écologique et énergétique n’est plus une option, mais un cap stratégique pour la décennie à venir.