De l’ère des délestages à l’autonomie énergétique en construction. Jusqu’en 2016, le Bénin vivait au rythme des coupures d’électricité. Le délestage était quasi quotidien, frappant aussi bien les ménages que les entreprises. La production nationale était quasiment nulle et le pays dépendait totalement de ses voisins pour répondre à ses besoins en énergie.
Avant 2016 : un pays plongé dans l’obscurité
Les infrastructures étaient vétustes, et malgré les milliards investis, notamment à Maria-Gléta (40 milliards FCFA), les résultats étaient dérisoires. Les Béninois se rappellent encore ces années où l’électricité était un luxe, freinant l’industrialisation, l’éducation et le développement social.
C’est dans ce contexte que le gouvernement du président Patrice Talon a fait du secteur énergétique l’une de ses priorités stratégiques.
Production et autonomie : le décollage
En huit ans, le Bénin a amorcé une véritable métamorphose. La capacité de production nationale est passée de 0 MW en 2016 à 182 MW en 2023. Cette avancée repose sur une stratégie axée à la fois sur les centrales thermiques et sur les énergies renouvelables.
Maria-Gléta: après des années de contre-performances, la centrale a été réhabilitée et fonctionne désormais de manière optimale, marquant un tournant dans la quête d’indépendance énergétique.
Photovoltaïque d’Illoulofin (Pobè) : inaugurée avec une capacité de 25 MW, cette centrale solaire illustre la volonté du Bénin de diversifier son mix énergétique et d’intégrer les énergies propres.
L’ambition du gouvernement est claire : atteindre l’autosuffisance énergétique d’ici 2027, avec l’ajout de 400 MW supplémentaires. Une perspective qui placerait le pays sur la voie de l’indépendance énergétique et de la compétitivité économique.
Électrification et accès pour tous
Le gouvernement Talon a également misé sur l’élargissement de l’accès à l’électricité. En 2016, à peine 29 % des Béninois étaient raccordés. En 2023, ce taux a atteint 49 %, soit une progression de 20 points.
Les efforts se sont concentrés particulièrement en milieu rural :
+364 localités électrifiées : on est passé de 125 localités connectées au réseau conventionnel à 489 en 2023.
Objectif 2026 : plus de 2 000 nouvelles localités raccordées.
En termes d’abonnements, l’impact social est indéniable. Le coût du branchement social a chuté de 99 000 à 20 000 FCFA, permettant à près de 50 000 nouveaux abonnés de bénéficier de l’électricité, soit environ 400 000 personnes supplémentaires directement touchées.
Lumière sur le Bénin : villes plus sûres et attractives
L’éclairage public a connu une révolution. Le pays est passé de 6 000 lampadaires fonctionnels en 2016 à plus de 130 000 en 2023, soit une multiplication par vingt.
Les effets sont visibles :
- Des artères urbaines mieux éclairées,
- Une sécurité renforcée,
- Une vie économique et sociale plus active en soirée.
La lumière est devenue un symbole de modernité et de confiance dans l’avenir.
Défis et perspectives
Si les avancées sont notables, des défis persistent. Le réseau de transport et de distribution doit être consolidé pour réduire les coupures et stabiliser la tension. L’amélioration de la qualité du service est un enjeu majeur pour accompagner l’industrialisation et répondre aux besoins croissants des ménages.
À cela s’ajoute la nécessité d’investir davantage dans les énergies renouvelables afin de répondre aux engagements climatiques et réduire la dépendance aux combustibles fossiles.
Un pays sur la bonne voie
Entre 2016 et 2023, le Bénin a réussi à inverser la tendance. D’un pays plongé dans l’ombre et dépendant, il est devenu une nation qui produit, distribue et éclaire. La trajectoire est désormais tracée : autosuffisance d’ici 2027, électrification universelle et mix énergétique durable.
Le bilan est clair : le gouvernement Patrice Talon a sorti le Bénin de l’obscurité. Reste à consolider ces acquis pour en faire le moteur d’un développement industriel, économique et social inclusif.