Le gestionnaire de réseau GRTgaz officialise ce vendredi 14 décembre la création d’une infrastructure de transport d’hydrogène entre le département de la Moselle et la sidérurgie de Sarre en Allemagne. Cette canalisation de près de 100 kilomètres sera mise en service en 2027.
La sortie des énergies fossiles de la sidérurgie de Sarre, en Allemagne, va être rendue possible par la création d’une canalisation permettant à la France de l’alimenter en hydrogène à partir de 2027. Le gestionnaire de réseau GRTgaz et son homologue allemand partenaire du projet, la société Creos, ont en effet décidé de lancer la construction de cette infrastructure de transport d’hydrogène au départ du département de la Moselle «à laquelle se raccorderont les usines de Dillingen et Völklingen (Sarre) du groupe sidérurgique SHS (Stahl Holding Saar), dans le cadre de leur rénovation complète», a annoncé vendredi 14 décembre à Strasbourg (Bas-Rhin) Vincent Rousseau, délégué territorial Nord-Est de GRTgaz.
Le futur réseau totalisera 91Km à sa mise en service dont 51 kilomètres côté français, pour un investissement total d’environ 100 millions d’euros. L’enveloppe permettra la conversion de canalisations de gaz naturel existantes – soit les deux-tiers du futur réseau – ainsi que la construction de nouvelles canalisations pour le tiers restant.
Les bases de cette liaison baptisée MosaHYc (Moselle Sarre Hydrogen Conversion) ont été jetées en 2019, mais sa concrétisation restait dans l’attente d’engagements industriels justifiant son financement. Or le ministre allemand de l’Economie, Robert Habeck, a annoncé le 11 décembre dernier à Völklingen débloquer une aide publique d’un montant inédit de 2,6 milliards d’euros pour soutenir la décarbonation de la sidérurgie de Sarre. Cette enveloppe encore soumise au feu vert de Bruxelles, va abonder le plan de 3,5 milliards d’euros porté par SHS pour abaisser ses émissions de 55% CO2 à l’horizon 2030. Pour cela, l’aciériste mise sur l’hydrogène, afin de réduire le minerai de fer dans ses hauts-fourneaux, mais aussi sur l’acquisition de fours électriques.
Source : L’USINE NOUVELLE