Parmi les décisions phares, figure l’intensification du projet « Réinventer la cité lacustre de Ganvié ». Inscrit au cœur des priorités gouvernementales, ce vaste chantier vise à transformer la célèbre cité sur l’eau en un modèle d’écosystème urbain durable, respectueux de l’environnement et adapté aux enjeux climatiques.

Un projet structurant pour Ganvié

Les autorités ont validé la contractualisation avec des prestataires spécialisés pour la réalisation de diverses prestations, dont la construction d’un système moderne d’épuration des eaux usées domestiques, la rénovation de l’embarcadère d’Abomey-Calaviet le balisage des chenaux secondaires et tertiaires. Ces infrastructures sont pensées pour améliorer significativement les conditions d’hygiène et de navigation dans la cité lacustre. Le Conseil a également donné son aval pour la réalisation de prototypes d’habitations lacustres durables. Objectif : remplacer progressivement les logements vétustes et précaires par des constructions adaptées, résistantes aux aléas climatiques et respectueuses des traditions locales. Une entreprise expérimentée, sélectionnée pour son savoir-faire en matériaux innovants et durables, a été mandatée pour cette mission. À terme, 1 000 habitations lacustres devraient voir le jour, après la construction de 250 premières unités pilotes.

Vers une meilleure gouvernance des projets territoriaux

Toujours dans une dynamique d’aménagement durable et de renforcement de capacités, le Conseil a autorisé la mission de maîtrise d’ouvrage déléguée du Centre de Formation pour l’Administration locale (CeFAL) à Allada. Ce centre, qui formera les cadres des collectivités locales béninoises et de la sous-région, intègre dans sa conception une démarche écoresponsable : bâtiments R+2, dortoirs, studios, infirmerie et amphithéâtre seront érigés selon des normes de performance énergétique et d’aménagement écologique. En lien avec cette dynamique, le gouvernement a également tiré les conclusions du séminaire du 13 juin 2025 sur la réforme structurelle de la décentralisation. Il a été recommandé de renforcer le rôle des maires dans le suivi environnemental des projets locaux et de désigner un délégué du contrôle financier dans chaque commune pour fluidifier l'exécution budgétaire. Enfin, le ministère de l’Énergie, de l’Eau et des Mines représentera le Bénin aux réunions statutaires internationales de 2025 relatives à ces secteurs. Ces rencontres permettront au pays de réaffirmer son engagement pour une transition énergétique juste et inclusive, notamment à travers la coopération Sud-Sud et l’alignement sur les objectifs climatiques mondiaux. En somme, le Conseil des Ministres du 18 juin 2025 marque un tournant dans l’opérationnalisation des ambitions environnementales du Bénin. Des décisions concrètes, au service d’un avenir plus vert, plus sûr et plus résilient.