« La biodiversité, c’est notre vie, c’est notre avenir », a lancé Angelo Evariste Ahouandjinou, maire de la commune d’Abomey-Calavi lors de son discours marquant prononcer au cœur du complexe Agoualand, à l’occasion de la Journée Internationnale de la Biodiversité. En effet, l'événement a réuni une mosaïque d’acteurs parmi lesquels il y avait desd autorités administratives, des dignitaires traditionnels, des partenaires techniques, des élèves et des citoyens. Ensemble, ils ont réaffirmé un engagement fort en faveur de la protection de la nature.

Le maire a ainsi rappelé que la commune de Calavi regorge de richesses naturelles, aujourd’hui menacées par les pressions humaines : « Engageons-nous donc ensemble dans la marche du développement durable. Protégeons nos forêts, nos terres, notre faune et notre flore », a-t-il plaidé. Il a notamment annoncé un ambitieux projet de végétalisation, incluant un concours du quartier le plus vert, en collaboration avec l’ONG ACED.

Une voix départementale forte

Prenant le relais, Jean-Claude Kodja, le préfet de l’Atlantique a renforcé ce message : « Cette journée nous invite à réfléchir sur notre rapport à la nature, à sa richesse, à sa fragilité, mais aussi à notre responsabilité collective ». En citant des figures comme Antonio Guterres et Albert Einstein, il a souligné l’importance de replacer la nature au cœur des priorités politiques et citoyennes.

« La paix avec la nature est possible. Elle commence par un changement de regard, par une volonté politique qui est une réalité aujourd’hui dans notre pays », a-t-il insisté, saluant les efforts du gouvernement béninois pour conserver les aires protégées, restaurer les écosystèmes, et promouvoir une agriculture durable.

Vers une coalition nationale

La directrice de cabinet du ministre du Cadre de Vie et des Transports, Jeanne Akakpo Adanbiokou a donné à l’événement une dimension nationale, en rappelant que « depuis quelques années, le ministère organise la Semaine nationale de la biodiversité en lien avec cette journée du 22 mai ». Cette double célébration, a-t-elle expliqué, est « une tribune d’appels à l’action, un espace de mobilisation pour construire un avenir où l’humain et la nature prospèrent en harmonie ».

Le thème « Harmonie avec la nature et développement durable », a-t-elle poursuivi, « résonne comme un appel pressant à repenser nos modes de production, de consommation et d’aménagement du territoire ». Pour elle, le choix du site Agoualand « illustre la volonté du gouvernement de faire de la biodiversité un levier de développement écotouristique à travers des paysages apaisants, verdoyants et rassurants ».

Elle a par ailleurs rappelé les engagements du Bénin dans le cadre, du cadre mondial pour la biodiversité humaine de Montréal 2022, notamment la restauration de 20 % des écosystèmes dégradés et la réduction de moitié des espèces exotiques envahissantes. « Ce chemin est exigeant, mais il est inévitable, car il conditionne la survie de notre planète et le bien-être des générations futures », a-t-elle déclaré avec gravité.

Une célébration mobilisatrice

Entre les discours, les démonstrations des enfants ambassadeurs des forêts et les interventions d’acteurs de la société civile, la journée a été un véritable carrefour de réflexions et d'engagements. L'administration forestière, les élus locaux, les ONG, les enseignants et les élèves ont été salués pour leur implication quotidienne.

« L’harmonie avec la nature ne doit pas être perçue comme un frein au développement, mais comme une opportunité », a affirmé la directrice de cabinet, avant de déclarer officiellement ouverte la Semaine nationale de la biodiversité 2025.