Tanguiéta, une commune emblématique du nord-ouest du Bénin, fait aujourd’hui face à une urgence humanitaire silencieuse. Dans certains quartiers de son arrondissement central, les services publics de base demeurent un luxe inaccessible. Yarika, Toné, Wessi et Tchoutchoubou sont parmi les zones les plus touchées par le manque d’électricité et d’eau potable. Une situation intenable pour les habitants, qui se sentent oubliés par les projets d’infrastructures de la SBEE et de la SONEB.

En effet, le quartier de Yarika, en particulier, incarne cette marginalisation. Il abrite pourtant l’orphelinat de Tanguiéta et la maison des artisans, deux structures d’importance sociale capitale. Yarika constitue aussi l’un des principaux points d’accès au Parc national de la Pendjari, via les localités de Wessi, Bourgniessou et Nanèbou. Malgré cette position stratégique et sa démographie galopante, les besoins élémentaires y demeurent non satisfaits.

D’après les informations rendu publique sur facebook les habitants, notamment les femmes, parcourent chaque jour plusieurs kilomètres à la recherche de quelques bassines d’eau. L’absence de réseau d’eau potable les contraint à des efforts harassants, et l'absence totale d’électricité plonge les quartiers dans l’obscurité, freinant le développement économique et compromettant la sécurité des personnes.

Cette situation, en plein contexte de tensions sécuritaires dans les zones frontalières, suscite une inquiétude croissante. L’absence de services de base fragilise davantage ces communautés, déjà exposées à de multiples vulnérabilités.

Les populations locales, par cette tribune, lancent un appel solennel à Monsieur le Directeur Général de la SBEE, à Monsieur le Directeur Général de la SONEB, ainsi qu’aux autorités à divers niveaux de la commune de Tanguiéta. Elles demandent instamment une extension urgente des réseaux électriques et hydrauliques dans ces quartiers délaissés.