Situé à environ 24 km de Parakou et 47 km de Tchaourou, dans l’arrondissement de Sanson, le village de Kobrikonto est aujourd’hui le théâtre silencieux d’une crise vitale : le manque criant d’eau potable. Le 16 mai 2025, lors d’une mission de veille citoyenne, l’Association Béninoise de l’Eau et de l’Environnement (ABEE) a fait un constat alarmant sur le terrain. Les habitants de cette localité sont contraints de consommer une eau douteuse, dont la potabilité ne peut être vérifiée.

« Ici, les populations n'ont tout simplement pas le choix », déplore un membre de l’ABEE. Ce constat amère souligne une réalité trop souvent ignorée : dans plusieurs zones rurales du Bénin, l’accès à l’eau potable reste un luxe. Les images recueillies sur le terrain révèlent les efforts considérables fournis par les habitants pour satisfaire ce besoin fondamental, au péril parfois de leur santé.

L’absence de points d’eau fonctionnels, le manque d’infrastructures durables et l’insuffisance des actions concrètes des autorités rendent la vie quotidienne de ces populations extrêmement difficile. Ce problème, récurrent dans plusieurs villages reculés, interpelle sur l’urgence d’une réponse structurelle.

L’ABEE, fidèle à sa mission de veille et de sensibilisation, appelle les autorités compétentes à agir rapidement et efficacement. Elle exhorte les décideurs à redoubler d’efforts pour mettre fin à cette situation qui menace directement la santé publique et le développement local.

En milieu rural, l’eau potable ne devrait plus être un combat, mais un droit garanti. Il est temps que des solutions concrètes et durables soient mises en œuvre pour que Kobrikonto, comme tant d’autres localités oubliées, puisse enfin accéder à une eau saine et sécurisée.