D’une capacité finale prévue de 366 MW, cette centrale est appelée à jouer un rôle structurant dans la stratégie énergétique du pays. Elle pourrait représenter à elle seule près de 25 % de la puissance installée nationale, selon les chiffres officiels. En combinant turbines à gaz et turbines à vapeur pour améliorer l’efficacité énergétique, cette technologie dite « à cycle combiné » permet une production plus propre et plus performante.

La mise en service partielle a été rendue possible grâce à la validation technique d’une première turbine, à l’issue de tests de performance jugés satisfaisants. Ce lancement s’inscrit dans une approche maîtrisée de montée en charge, visant à garantir la stabilité du réseau électrique et à limiter les risques d’incident. Il s’agit d’un processus crucial dans un contexte où le réseau sénégalais est soumis à une pression croissante, liée à la hausse de la demande, portée par la croissance démographique, l’urbanisation et les ambitions industrielles du pays.

Le projet s’inscrit également dans une dynamique de coopération étroite entre les secteurs public et privé. La collaboration entre West African Energy, la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec) et les autorités publiques témoigne de la volonté du pays de mobiliser des ressources et des compétences autour d’infrastructures critiques pour son développement économique.

Estimée à 283 milliards de FCFA (environ 459,1 millions de dollars), la centrale de Cap des Biches fait partie des projets majeurs mis en œuvre pour renforcer les capacités de production électrique et rapprocher le Sénégal de son objectif : atteindre l’accès universel à l’électricité d’ici à 2030.

Selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) publié en 2023, le taux d’accès à l’électricité dans le pays s’élevait à 75 % en 2022, soulignant les efforts déjà réalisés, mais aussi les défis qui restent à relever pour garantir une couverture complète, fiable et durable.