La NNPC Ltd, société publique du pétrole du Nigeria, a procédé à un important remaniement interne dans le but de revitaliser ses raffineries. Cette décision intervient dans la foulée des réformes impulsées par l’administration du président Bola Tinubu, qui cherche à améliorer la gestion des ressources énergétiques nationales.

Le mercredi 30 avril, les directeurs généraux des trois principales raffineries du pays — Ibrahim Onoja à Port Harcourt, Efifia Chu à Warri et Mustafa Sugungun à Kaduna — ont été relevés de leurs fonctions. Cette mesure s’inscrit dans une stratégie plus large visant à restaurer l’efficacité de ces infrastructures, longtemps décriées pour leur sous-performance chronique.

En parallèle, des départs anticipés ont été actés parmi les cadres proches de la retraite, tandis que des profils jugés stratégiques ont été repositionnés à des postes clés. C’est le cas de Bala Wunti, désormais en charge du département santé, sécurité et environnement, une unité cruciale dans la réorganisation actuelle.

Cette restructuration fait suite à la nomination récente de Bayo Ojulari à la direction générale de la NNPC Ltd, ainsi qu’à une refonte complète du conseil d’administration. Ces mouvements traduisent la volonté du gouvernement de restaurer la crédibilité et la rentabilité de ses actifs pétroliers, tout en réduisant la dépendance du Nigeria aux importations de carburants.

Dans un contexte de défis structurels persistants — allant du vieillissement des infrastructures à la mauvaise gouvernance — l’administration fédérale veut impulser une nouvelle dynamique au secteur pétrolier. L’enjeu est de taille : au-delà des économies espérées sur la facture énergétique, c’est aussi la confiance des investisseurs dans les capacités industrielles locales qui est en jeu.