Le Ghana vient de franchir un cap décisif dans sa quête d’indépendance énergétique et de développement durable. Le pays a inauguré la plus grande centrale solaire flottante d’Afrique de l’Ouest, une infrastructure de 5 mégawatts (MW) installée sur la rivière Black Volta, dans la région de la Volta Noire. Ce projet novateur positionne le Ghana comme un acteur régional engagé dans la transition énergétique, tout en offrant une réponse adaptée aux réalités du continent.
Contrairement aux centrales solaires classiques, cette centrale est flottante, installée directement sur l’eau.
Une avancée technologique majeure pour l’Afrique de l’Ouest
Cette innovation technologique permet de produire de l’électricité sans empiéter sur les terres arables, une ressource stratégique en Afrique subsaharienne où la pression foncière est forte. Avec une capacité de production de 5 MW, l’infrastructure alimente déjà des milliers de foyers et contribue à la réduction de la dépendance du pays aux combustibles fossiles. Cette initiative entre dans le cadre des engagements du Ghana à diversifier son mix énergétique et à atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD), notamment l’objectif 7 : énergie propre et d’un coût abordable.
Solaire flottant : un choix stratégique
L’implantation sur la rivière Black Volta présente plusieurs avantages :
Une étape dans la stratégie nationale d’électrification
Le gouvernement ghanéen, en collaboration avec des partenaires techniques et financiers internationaux, ambitionne d’atteindre un taux d’électrification de 100 % d’ici 2030. Ce projet solaire flottant s’inscrit dans une série d’initiatives déployées pour favoriser l’accès à l’énergie dans les zones rurales, tout en limitant les émissions de gaz à effet de serre.
« Ce projet incarne notre volonté d’adopter des solutions innovantes pour répondre aux besoins énergétiques croissants tout en préservant notre environnement », a déclaré le ministre ghanéen de l’Énergie lors de la cérémonie d’inauguration.
Un modèle pour l’Afrique ?
Cette centrale solaire flottante pourrait bien inspirer d’autres pays de la région. De nombreux États africains font face à des défis similaires : forte croissance démographique, besoin urgent d’énergie, et préservation des terres agricoles. L’adoption de la technologie flottante permettrait à ces pays de déployer des capacités solaires sans exproprier des communautés rurales ni affecter la production alimentaire. Des projets pilotes sont déjà à l’étude au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Nigeria, qui pourraient suivre l’exemple ghanéen et s’appuyer sur des plans similaires.
En route vers une Afrique plus verte
Le Ghana donne l’exemple en montrant qu’il est possible de conjuguer innovation technologique, respect de l’environnement et développement inclusif. En inaugurant la plus grande centrale solaire flottante d’Afrique de l’Ouest, le pays envoie un signal fort à la région : l’Afrique a les ressources, le savoir-faire et la volonté pour mener sa propre transition énergétique.