L'Algérie ambitionne de transformer son excédent d'électricité en un atout économique en développant ses exportations. Cependant, plusieurs défis restent à surmonter pour concrétiser cette vision.
Lors du Conseil des ministres du 23 mars, le président Abdelmadjid Tebboune a insisté sur la nécessité d'adopter une approche intégrée, axée sur l'investissement dans le secteur électrique et l'exportation des surplus de production.
Grâce à une capacité installée de 24 000 MW en 2022, générant 70 TWh par an, dont 10 TWh excédentaires, l'Algérie dispose d'un potentiel non négligeable. En 2023, la production est montée à 72 TWh, soutenue par un plan d'investissement ambitieux, notamment les 40 milliards de dollars engagés par Sonatrach pour la période 2022-2026. Par ailleurs, le pays vise une capacité solaire de 4 000 MW d'ici 2030, avec un premier projet de 2 000 MW déjà en développement.
L'Algérie exporte actuellement de l'électricité vers la Tunisie et le Maroc via des interconnexions de 400 MW par ligne. Toutefois, ces infrastructures restent insuffisantes pour une expansion à plus grande échelle, notamment vers l'Europe.
La stratégie nationale repose sur le renforcement des connexions électriques et sur l'augmentation de la production de gaz naturel, qui a atteint 137 milliards de mètres cubes en 2024, garantissant ainsi l'alimentation des centrales.
Le succès de cette politique énergétique dépendra de la modernisation des réseaux et de la conclusion d’accords commerciaux stratégiques. Sonelgaz, acteur clé du marché africain, est appelé à jouer un rôle central dans cette dynamique d'expansion.