Le projet de centrale électrique de 40 mégawatts, financé par l’Algérie via Sonelgaz, vise à soutenir les efforts du Niger pour améliorer son approvisionnement énergétique et accompagner son développement infrastructurel.
Fin janvier, l’Algérie a officialisé la construction d’une centrale électrique de 40 mégawatts au Niger, une initiative visant à renforcer la coopération énergétique entre les deux pays. L’annonce a été faite par Sonelgaz, la société publique algérienne, après des discussions entre son PDG, Mourad Adjal, et la directrice générale de la Société nigérienne d’électricité (NIGELEC).
Ce projet ambitieux résulte de la signature d’un mémorandum d’entente entre Sonelgaz et NIGELEC. Il s’agit d’un don total de l’Algérie, dont le montant exact reste cependant non précisé. Selon Mourad Adjal, cette action s'inscrit dans la volonté du gouvernement algérien de soutenir son voisin sahélien face aux défis énergétiques croissants. "Le président de la République a décidé d’offrir un don au Niger, consistant en la réalisation d’une centrale électrique d’une capacité de 40 mégawatts, pour aider le pays à répondre aux besoins énergétiques de sa population", a-t-il précisé lors de la signature.
Le projet ne se limite pas à la simple construction de la centrale. Il inclut également un soutien technique pour le développement des infrastructures de transport et de distribution d’électricité au Niger. Sonelgaz mettra à disposition son expertise, notamment en matière de formation, y compris dans le domaine des énergies renouvelables, afin d’accompagner la transition énergétique du pays.
Cette initiative s’inscrit dans un cadre plus large de collaboration entre l’Algérie et le Niger, qui se sont déjà engagés dans plusieurs projets stratégiques, tels que le projet pétrolier de Kafra, le Gazoduc transsaharien (TSGP) impliquant également le Nigeria, ainsi que la construction d’un complexe pétrochimique à Dosso.
Avec une demande énergétique en constante augmentation et un taux d’accès à l’électricité de seulement 19,5 % en 2022, selon la Banque mondiale, le Niger voit dans ce projet une opportunité de diversifier ses sources d’approvisionnement et de renforcer son réseau électrique. La mise en œuvre effective de cette centrale sera donc un enjeu majeur pour le pays et pourrait marquer un tournant dans l'amélioration de ses infrastructures énergétiques.