Prévue pour entrer en opération d’ici la fin de l’année, la raffinerie de Fouta, en cours de construction depuis 4 ans, promet de réduire la dépendance du Congo aux importations de produits raffinés et d’encourager les investissements dans l’industrie énergétique nationale.
Le Congo se prépare à une avancée décisive dans son secteur pétrolier avec le lancement imminent de la raffinerie de Fouta, située à une trentaine de kilomètres de Pointe-Noire. Les travaux de construction, lancés il y a près de quatre ans, ont été menés dans le cadre de la politique gouvernementale visant à soutenir l'aval de l'industrie pétrolière nationale. Cette raffinerie, développée par la société chinoise Beijing Fortune Dingheng Investment, devrait être opérationnelle d’ici la fin de l’année 2025.
Baptisée Raffinerie pétrochimique de l’Atlantique, l’installation, d’une capacité de production de 2,5 millions de tonnes de produits pétroliers par an, représente un enjeu stratégique pour le pays. Cette infrastructure est destinée à réduire la dépendance du Congo aux importations de produits raffinés, tels que l’essence et le diesel, qui pèsent lourdement sur l’économie nationale. En effet, selon The Observatory of Economic Complexity (OEC), en 2023, le pays a importé pour 140 millions de dollars de produits pétroliers raffinés, un montant représentant le 4e poste d’importation du pays cette année-là.
Malgré sa position de 5e producteur africain de pétrole brut, le Congo n'a jusqu'à présent qu'une seule raffinerie, exploitée par la Congolaise de raffinage (Coraf) à Pointe-Noire. Cette dernière ne parvient pas à satisfaire l’ensemble des besoins nationaux, entraînant ainsi des pénuries récurrentes de carburant. La raffinerie de Fouta, avec son investissement de 600 millions de dollars, devrait non seulement répondre à une partie de ces besoins, mais aussi renforcer l’attractivité du secteur pour les investisseurs étrangers, tout en créant des milliers d'emplois directs et indirects.
Le développement de cette raffinerie s'inscrit dans une vision plus large du gouvernement congolais pour dynamiser son secteur énergétique. Le Congo Energy & Investment Forum (CEIF), prévu du 24 au 26 mars 2025, sera l’occasion pour l'État de dévoiler de nouvelles mesures réglementaires concernant l’exploitation du gaz et d'officialiser le cycle d’octroi de licences pétrogazières. Ces démarches visent à renforcer la compétitivité et l'attractivité du pays dans un secteur stratégique pour son développement économique.