Lors d’une réunion à Abidjan, l’Allemagne et la Banque africaine de développement (BAD) ont présenté des initiatives conjointes visant à élargir l’accès à l’électricité pour 300 millions de personnes d’ici 2030 et à favoriser l’entrepreneuriat des jeunes en Afrique.
Dans un effort ambitieux pour accélérer l'accès à l'énergie et stimuler la croissance du secteur privé en Afrique, l’Allemagne et le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) ont annoncé des initiatives majeures. Ce partenariat a été dévoilé lors d’une réunion de haut niveau à Abidjan, la semaine dernière, et vise à renforcer le soutien aux programmes d’accès à l’électricité et à l’entrepreneuriat en Afrique, avec un accent particulier sur la jeunesse.
L’un des projets phares de cette collaboration est l’initiative Mission 300, qui cherche à fournir un accès à l’électricité à 300 millions de personnes en Afrique d’ici 2030. Ce programme sera soutenu par un financement renforcé, et vise à résoudre la crise énergétique qui touche une grande partie du continent. En outre, les partenaires ont prévu d'intensifier le financement des programmes d’entrepreneuriat pour les jeunes, dans le but de stimuler la création d'emplois et l’auto-entrepreneuriat.
L’Allemagne, en tant qu’actionnaire clé du Fonds africain de développement, contribue activement à la 16e reconstitution des ressources du guichet concessionnel de la Banque, ce qui renforce son rôle de partenaire stratégique dans le programme de développement durable de l’Afrique. Plus de 90 hauts fonctionnaires de la Banque, du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ), de la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) et de la Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW) ont participé à cet événement.
Dans le cadre de ce partenariat, l’accent sera mis sur l'implémentation des Pactes nationaux pour l’énergie, des programmes visant à garantir un accès durable à l’énergie dans les pays membres de la BAD. Marie-Laure Akin-Olugbade, première vice-présidente du Groupe de la Banque, a exprimé sa gratitude envers l'Allemagne pour son soutien constant : « En travaillant ensemble, nous continuons à jeter les bases d’un avenir meilleur et plus inclusif pour l’Afrique. »
Parmi les initiatives spécifiques, on note une augmentation du financement des projets d’énergie renouvelable et un soutien accru aux programmes régionaux d’intégration énergétique. Ce partenariat s’appuie sur des collaborations existantes, comme le Fonds pour l’énergie durable en Afrique et le Guichet d’action climatique.
Les discussions ont également porté sur le renforcement du secteur privé africain, en particulier par le biais du soutien aux jeunes entrepreneurs et du développement des compétences. L’initiative Build 4 Skills figure parmi les principaux projets de cette approche. De plus, les partenaires ont exploré des moyens de soutenir l’intégration régionale des pays africains dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
Birgit Picket, directrice générale du BMZ pour l’Afrique, a souligné que cet examen intervenait à un moment clé, alors que le secteur du développement fait face à de profondes transformations : « Pour favoriser le développement du continent, nous devons agir à grande échelle. C’est pour cela que nous sommes fiers de notre coopération renforcée avec la Banque africaine de développement. »
Lors de la réunion, des accords importants ont été signés dans le cadre de l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique (AGIA), marquant une étape décisive dans la création du Fonds de développement de projets de l’AGIA. Cet accord réunit plusieurs acteurs majeurs, dont la Banque africaine de développement, Africa50, la Banque ouest-africaine de développement et la KfW, pour accélérer le développement des infrastructures vertes en Afrique.