Face à l’effondrement récurrent du réseau électrique, le gouvernement nigérian décide d’impliquer activement les communautés locales pour lutter contre les actes de vandalisme qui fragilisent le système énergétique du pays.
Les autorités nigérianes font face à une crise énergétique majeure, exacerbée par une série d'actes de vandalisme visant les infrastructures électriques. Ces attaques ont entraîné des pannes répétées du réseau électrique national ces derniers mois. Pour remédier à cette situation, le gouvernement a décidé de faire appel aux communautés locales pour renforcer la surveillance et la protection des infrastructures énergétiques du pays.
Adedayo Olowoniyi, conseiller technique en chef du ministre nigérian de l’électricité, a annoncé cette initiative lors d’une interview avec la presse locale, le 5 février 2025. Selon lui, l'implication des communautés permettra de réduire les risques de sabotage et contribuera à la stabilisation du réseau électrique à l'échelle nationale. L’objectif est de garantir une distribution d’électricité plus fiable et plus stable, essentielle pour la croissance économique du pays.
Cette initiative s’inscrit dans un plan plus large de réhabilitation du réseau vieillissant du Nigeria, soutenu également par les forces de sécurité et le Bureau du conseiller à la sécurité nationale. Olowoniyi a précisé que l’engagement des communautés locales était « la voie la plus rapide » pour mettre fin aux actes de vandalisme sur les infrastructures énergétiques, constatés dans tout le pays. Cette approche devrait compléter les efforts gouvernementaux pour restaurer et moderniser le système électrique.
L’implication des communautés locales dans la protection des infrastructures n'est pas une stratégie nouvelle. Elle a déjà été utilisée avec succès, bien que de manière mitigée, dans la sécurisation des installations pétrolières et gazières, régulièrement la cible de saboteurs. Un rapport de l’organisation Friedrich-Ebert-Stiftung a cependant révélé que l’efficacité de cette approche dépendait fortement de la mise en place de programmes adaptés et de la résolution des problèmes sous-jacents des communautés locales. Dans certains cas, les populations, souvent accusées d’être responsables de ces actes de sabotage, pourraient avoir des griefs légitimes qui nécessitent d’être adressés pour éviter la persistance de ce type de violence.
En somme, alors que le Nigeria s’efforce de revitaliser son secteur énergétique, la participation des communautés locales apparaît comme un élément clé pour endiguer le vandalisme des infrastructures. Toutefois, le succès de cette initiative dépendra de la manière dont elle sera mise en œuvre et des efforts déployés pour répondre aux préoccupations des populations locales.