L’année 2024 a été marquée par une recrudescence alarmante des catastrophes climatiques en Afrique. En Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, environ 6,9 millions de personnes ont été directement affectées par des pluies torrentielles et des inondations dévastatrices. Ces événements extrêmes, qui se multiplient et s’intensifient, mettent en évidence la vulnérabilité croissante du continent face aux dérèglements climatiques, malgré sa contribution minime aux émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Des inondations d’une ampleur inédite
Les inondations qui ont touché l’Afrique occidentale et centrale en 2024 comptent parmi les plus graves jamais enregistrées sur le continent. Des pays comme le Nigeria, le Tchad, la République démocratique du Congo et le Cameroun ont subi des précipitations d’une intensité exceptionnelle, entraînant la destruction de milliers d’habitations, d’infrastructures vitales et de cultures agricoles. Ces phénomènes météorologiques extrêmes ont aggravé une situation humanitaire déjà précaire. Des milliers de familles ont été déplacées, manquant de nourriture, d’eau potable et de soins médicaux. L’Organisation météorologique mondiale (OMM) et les agences humanitaires alertent sur une montée en puissance de ces catastrophes si des mesures d’adaptation urgentes ne sont pas mises en place.
Une vulnérabilité climatique exacerbée
L’Afrique est particulièrement exposée aux effets du changement climatique en raison de plusieurs facteurs :
- Une infrastructure fragile, souvent inadaptée aux catastrophes naturelles.
- Une forte dépendance à l’agriculture, un secteur très vulnérable aux aléas climatiques.
- Des systèmes de gestion des risques limités, qui freinent la capacité de réponse aux crises environnementales.
Bien que le continent ne soit responsable que de moins de 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, il en subit pourtant les conséquences les plus dramatiques.
Des solutions pour un avenir plus résilient
Face à cette urgence, les gouvernements africains, en partenariat avec des organisations internationales, s’efforcent de développer des stratégies d’adaptation et d’atténuation :
- Investir dans des infrastructures résilientes, capables de mieux supporter les intempéries.
- Renforcer les systèmes d’alerte précoce, pour anticiper et minimiser les dégâts.
- Promouvoir des pratiques agricoles adaptées, comme l’agro-écologie et la gestion durable des ressources en eau.
- Mobiliser des financements internationaux, notamment via le Fonds vert pour le climat, afin d’aider les pays les plus vulnérables.
Un appel à l’action mondiale
Les catastrophes climatiques qui frappent l’Afrique rappellent l’urgence d’une solidarité internationale pour limiter les impacts du réchauffement climatique. Les experts insistent sur la nécessité de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial et d’accroître les financements pour l’adaptation climatique en Afrique. Alors que les catastrophes se multiplient, l’avenir du continent dépend des décisions prises aujourd’hui. L’Afrique, riche de son potentiel naturel et humain, peut encore inverser la tendance en misant sur une transition écologique ambitieuse et des politiques climatiques adaptées.