Un expert du secteur énergétique du Ghana a récemment exprimé des préoccupations concernant l’avenir de l’exploitation pétrolière du pays, en suggérant qu’une rupture dans l’extraction du pétrole brut pourrait se produire d’ici 20 ans. Ce constat incite à une réévaluation de la stratégie nationale dans l’exploitation de cette ressource naturelle. La Ghana National Petroleum Corporation (GNPC) doit, en conséquence, redéfinir son rôle en tant qu’acteur majeur de la production, de l’exploration et de la distribution du pétrole.

La vision du nouveau PDG de la GNPC, Edward Abambire Bawa, met en lumière cette nécessité de transformation. Désigné mercredi dernier à la tête de l’entreprise publique, succédant à Joseph Dadzie, Bawa a exprimé son intention de repositionner la GNPC non seulement comme un acteur clé du secteur énergétique ghanéen, mais aussi comme un contributeur majeur à la transition énergétique du continent africain.

Jusqu’à présent, les efforts de la GNPC se sont concentrés principalement sur l’optimisation de la chaîne de valeur pétrolière, allant de l’exploration à la distribution. Toutefois, dans le contexte des enjeux climatiques et de la montée en puissance des énergies renouvelables, Bawa préconise de renforcer les partenariats stratégiques, d’encourager l’autonomisation des employés et d’investir dans l’innovation technologique.

Afin de réussir cette transformation, le nouveau dirigeant insiste sur l’importance de l’engagement des parties prenantes. Selon lui, le soutien des acteurs clés est essentiel pour faire progresser la compagnie dans la réalisation de ses objectifs. La transition vers une énergie plus propre et durable représente, à cet égard, un défi majeur pour la GNPC et pour les entreprises pétrolières publiques à l’échelle mondiale.

En effet, d’après le fournisseur de données énergétiques Rystad Energy, l’avenir des sociétés pétrolières publiques reposera sur leur capacité à jongler entre la gestion de la production d’énergie traditionnelle et l’adoption de solutions renouvelables. Le cabinet estime donc que l’équilibre entre la satisfaction des besoins actuels en pétrole et la préparation d’un avenir énergétique plus vert sera crucial pour garantir le succès de ces entreprises sur le long terme.