À l’occasion de la deuxième Journée internationale de l’énergie propre, qui se tiendra le dimanche 26 janvier 2025, l’ONU rappelera l’urgence de garantir un accès universel à une énergie durable, abordable et fiable. Alors que des milliards de personnes restent exclues de ce droit fondamental, les leaders mondiaux appellent à un financement renforcé et à des solutions innovantes pour combler cette fracture énergétique
La communauté internationale célèbre la deuxième Journée internationale de l’énergie propre le dimanche prochain, une occasion pour les leaders de mettre l’accent sur l’importance cruciale d’une transition énergétique inclusive et durable. Cette journée coïncide également avec l’anniversaire de la création de l’IRENA (Agence internationale pour les énergies renouvelables), soulignant son rôle clé dans la promotion des énergies renouvelables à l’échelle mondiale. En effet, l’accès à une énergie propre et fiable reste un défi majeur, particulièrement pour les communautés des pays en développement. D’après les informations relayées sur Irena.org, environ 685 millions de personnes dans le monde ne bénéficient toujours pas d’une source d’énergie fiable. Un déficit qui impacte directement leur santé, leur éducation et leurs perspectives économiques. Pire encore, selon les projections, près de 1,8 milliard de personnes seront encore dépendantes de méthodes de cuisson dangereuses et inefficaces d’ici 2030, si les tendances actuelles se maintiennent.
Lors des célébrations, Navid Hanif, Sous-Secrétaire général des Nations Unies aux affaires économiques et sociales, informera sur la nécessité de rendre l’énergie propre accessible à tous, et non plus un privilège réservé à quelques-uns. « L’énergie est essentielle pour remédier à la situation et accélérer l’action climatique », murmure-t-il au micro de l’IRENA, appelant à une transition énergétique juste qui respecte l’objectif climatique de limiter le réchauffement mondial à 1,5°C. Ce besoin urgent de changements radicaux va aussi se faire entendre par le président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Philemon Yang. Il va mis en avant les bénéfices de l’énergie propre dans les trois dimensions du développement durable : économique, sociale et environnementale. Cependant, les progrès restent insuffisants par rapport aux objectifs fixés dans l’Agenda 2030 et l’Accord de Paris. Le financement de l’énergie propre dans les pays en développement est en augmentation, atteignant 15,4 milliards de dollars en 2022, mais cette somme reste insuffisante et mal répartie, notamment en Afrique subsaharienne, où l'accès à l’électricité demeure un défi de taille.
Francesco La Camera, directeur général de l’IRENA, à son tour va insister sur le rôle des énergies renouvelables décentralisées. Ces solutions, comme l’énergie solaire hors réseau, ont fait des progrès significatifs, alimentant déjà 155 millions de personnes dans le monde en 2023. Elles sont particulièrement adaptées aux régions isolées, où les infrastructures de transmission sont souvent inexistantes. Malgré ces avancées, il est évident que les obstacles restent nombreux. Le manque d'infrastructures, la dette élevée des pays en développement, et l'insuffisance des investissements internationaux entravent la mise en œuvre de solutions énergétiques durables. Selon les experts, une coopération renforcée entre gouvernements, institutions financières et secteur privé est essentielle pour surmonter ces défis et garantir un accès équitable à l’énergie pour tous.
La route vers une transition énergétique globale et juste est semée d’embûches, mais les leaders mondiaux s’accordent sur une chose : il est urgent d’agir. La décarbonation des systèmes énergétiques et l’extension de l’accès à l’énergie propre sont des priorités absolues pour les années à venir. Pour que personne ne soit laissé pour compte, des actions audacieuses, un financement adéquat et une volonté politique partagée sont plus que jamais nécessaires.