Promotion de l’hydrogène vert en Afrique : Révolution du secteur énergétique : La BOAD et la CTCN se donnent la main pour la promotion de l’exploitation de l’hydrogène vert

‘’Potentiel et exploitation de l’hydrogène vert dans les secteurs de l’énergie, du commerce et de l’industrie’’, c’est le thème de l’atelier qui a réuni du 4 au 5 octobre 2023 à Cotonou les acteurs du secteur énergétique venus de plus d’une vingtaine de pays d’Afrique. Organisée par la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) et le Centre et Réseau des technologies climatiques (CTCN), cette rencontre se veut un point de départ d’une réflexion commune visant une mise en œuvre à long terme d’un plan d’adoption et de production de l’hydrogène vert dans les pays d’Afrique. Cette nouvelle forme d’énergie qui participe au mix énergétique et répondant au respect de l’environnement reste cependant moins connu et inaccessible à la population à cause de son coût de production très élevé.

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Contribuer à l’accélération de la croissance économique à faible intensité de carbone sur le continent à travers le partage des connaissances, le renforcement des capacités ainsi que la mobilisation des ressources pour le déploiement des technologies et services de l’hydrogène vert, tel est l’objectif de cet atelier organisé par la BOAD en collaboration avec le Centre et Réseau des technologies climatiques (CTCN). Mieux, la rencontre de Cotonou vise « la mise en œuvre d’actions communes concertées, auprès de partenaires au développement, aux échanges d’informations et au partage d’études, réalisées par l’une ou l’autre partie, ainsi qu’à l’implémentation de projet concret dans le secteur de l’hydrogène vert », fait savoir Sandra AMICHIA, cheffe de la mission de la BOAD au Bénin.


L’hydrogène vert, faut-il le préciser, est une forme d’énergie fabriquée à partir d’un processus d’électrolyse de l’eau réalisé à partir d’électricité renouvelable. Cette énergie est obtenue par l’électrolyse qui est un processus visant à décomposer l’eau (H2O) à l’aide du courant électrique à partir d’une source renouvelable. Il est également possible de produire de l'hydrogène vert à partir de biomasse, par un procédé de gazéification. Le procédé consiste à chauffer à très haute température de la biomasse pour en extraire un gaz de synthèse, puis ultimement de l'hydrogène. Cette forme d’énergie étant une des priorités pour le développement économique et social de la zone UEMOA, il s’avère alors nécessaire de promouvoir son exploitation.


En effet avec une population croissante de près de 1,3 milliard d'habitants en Afrique, le défi de l'exploitation des ressources en énergies renouvelables nécessite une conjugaison des efforts et le développement de partenariats pour trouver des solutions réalisables et respectueuses du climat. « A ce titre, l'hydrogène vert est considéré comme une énergie respectueuse de l’environnement capable de combler le déficit énergétique », a notifié Todéman Flinso Assan, directeur général de la planification énergétique, de l’électrification rurale et de la règlementation, représentant le Secrétaire d’Etat à l’Energie à l’ouverture des travaux de l’atelier.


L’hydrogène vert est une approche qui permet de mettre fin à la dépendance à l’égard d’un approvisionnement énergétique peu fiable. « C’est pourquoi l’Afrique mise beaucoup sur la production de l’hydrogène vert qui devrait atteindre 50 millions de tonnes par an d’ici 2035, selon un rapport de la banque européenne d’investissement, l’alliance solaire internationale et l’union africaine », indique Sandra AMICHIA, cheffe de mission de la BOAD au Bénin. Fort de cette dynamique, la BOAD et ses partenaires ont fait de l’exploitation de l’énergie solaire pour créer de l'hydrogène vert leur défi majeur. Cela consistera à accélérer la croissance économique à faible intensité de carbone sur tout le continent avec une réduction du taux de carbone estimé à 40 %. L’atteinte de ce résultat appelle à investir, à renforcer la base industrielle et à mettre en place un écosystème plus transparent, axé sur les investissements et propice à l’innovation.


Des échanges fructueux avec en toile de fond des communications diverses et variées ont meublé cet atelier qui a regroupé plusieurs experts du secteur de l’énergie venus de 25 pays d’Afrique.


Gloria AKOAKOU

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