Le principal distributeur d'électricité au Ghana se voit infliger une amende de plus de 400.000 dollars par le régulateur public de l'électricité. La sanction découle d'un manque de transparence et même de malhonnêteté concernant les nombreuses coupures de courant qui sévissent dans le pays. Cette situation a alimenté une guerre de communication depuis plusieurs mois.
Les clients de la compagnie d'électricité du Ghana, connue sous le nom d'ECG, continuent de réclamer un calendrier précis pour les délestages du réseau électrique. Depuis janvier, les coupures d'électricité sont devenues de plus en plus fréquentes, touchant aussi bien les particuliers que les écoles et les hôpitaux.
Face à l'exaspération croissante de la population envers le gouvernement ghanéen, accusé de dissimuler la véritable situation de l'électricité dans le pays, la compagnie d'électricité du Ghana maintient sa position : "pas besoin de calendrier, car nous ne procédons pas à des délestages." Elle rejette la responsabilité des coupures principalement sur le transmetteur, GridCo, plutôt que sur le distributeur ECG.
Cependant, le régulateur public de l'électricité a déclaré dans une lettre datée du 15 avril que ces justifications ne sont pas fondées dans les faits. L'autorité de contrôle va même plus loin en affirmant que le distributeur a effectivement procédé à des délestages sans informer correctement les clients concernés, comme l'exige la loi.
Malgré les demandes répétées du régulateur lui-même, la compagnie d'électricité du Ghana n'a toujours pas fourni le calendrier tant attendu. C'est pourquoi elle se voit désormais contrainte de payer une amende de 5,8 millions de cedis.