Dans cette communication, la Commission préconise une réduction des émissions de CO2 de 90 % par rapport à 1990, par rapport à un objectif d'au moins 55 % d'ici 2030. Bien que les organisations européennes se réjouissent de voir la Commission identifier les secteurs du bâtiment et de l'industrie comme des domaines à fort potentiel de réduction, représentant respectivement 42 % et 25,6 % de la consommation finale d'énergie de l'UE, elles déplorent l'absence de considération pour la décarbonisation du chauffage et du refroidissement, qui restent largement dépendants des combustibles fossiles et représentent 80 % de la consommation énergétique des bâtiments et 60 % des besoins énergétiques des industries.

Face à ce constat, la coalition appelle à une action immédiate pour éliminer progressivement l'utilisation des combustibles fossiles dans le chauffage et la climatisation. Elle propose de soutenir le financement de l'efficacité énergétique ainsi que des énergies renouvelables et de récupération. "L'objectif de réduction de 90 % de l’émission des gaz à effet de serre d'ici 2040 rend impérative la décarbonation urgente du chauffage et du refroidissement", a souligné Justin Wilkes, directeur général d'ECOS (Coalition Environnementale sur les Normes).

L'action pour une décarbonisation du chauffage et du refroidissement en Europe, reste une problématique majeure dans le contexte de la lutte contre le changement climatique. La mise en lumière de l'initiative des organisations européennes et leur critique constructive envers les recommandations de la Commission européenne est un moyen de sensibilisation et d’appel à la veille citoyenne. Vu les chiffres clés concernant la consommation énergétique et les émissions de CO2 dans les secteurs du chauffage et du refroidissement, il urge d’envisager une transition vers des sources d'énergie plus durables.