Produire l’hydrogène vert le moins cher au monde en 2030 et de figurer parmi les trois plus grands exportateurs de la molécule en 2040. C’est ce qu’ambitionne désormais le Chili. Et pour atteindre ces objectifs, « le pays mise sur ses vents classés parmi les plus forts et réguliers sur Terre ainsi que l'éclairement énergétique solaire d'une partie de son territoire comparable à celui de la planète Vénus ».
« Nous ne vendons pas seulement des pierres, a martelé Gabriel Boric. Nous sommes aussi un pays disposant de technologies avancées, où les possibilités sont nombreuses. » affirme le Président du Chili devant une assemblée lors d’une tournée en Europe en juillet 2023. Et quelque mois plus tard, le pays l'ambitionne produire l’hydrogène vert le moins cher au monde en 2030 et de figurer parmi les trois plus grands exportateurs de la molécule en 2040.
En effet, le Chili règne sur le marché du cuivre et cherche à conquérir celui du lithium, un matériau essentiel dans la production des bactéries ce qui fait de lui un allié de la transition énergétique. Cet État d’Amérique latine développe « en parallèle une filière qui suscite tout autant de convoitises : l’hydrogène vert ».
Par ailleurs L'hydrogène vert, produit principalement par électrolyse de l'eau et bien d’autres matières à partir d'électricité renouvelable. Il représente un des leviers d'avenir pour accélérer la transition vers la neutralité carbone, le développement de la mobilité verte, la décarbonation des usages massifs industriels d'hydrogène (engrais, raffinerie, chimie…).
Face au potentiel que présente ce projet sur place de nombreux groupes français comme TotalEnergies, EDF ou Air Liquide développent des projets.
En réalité le Chili « prévoit en effet de compter 5 GW de capacité d’électrolyses installée dès 2025, de produire l’hydrogène vert le moins cher de la planète en 2030 et de figurer parmi les trois plus grands exportateurs de la molécule en 2040 », renseigne l’Usine Nouvelle. Pour l’atteinte de cet objectif, « le ministère de l’Économie a lancé un fonds de garantie, financé par diverses institutions internationales, dont la Banque mondiale. Celui-ci est déjà doté de 1 milliard de dollars et devrait attirer, dans une première étape, 12 milliards de dollars d’investissements privés, selon le gouvernement ». Présentée fin 2020 et étoffée depuis, la stratégie nationale d’adaptation et de progrès économique fait montre une ambition sans limites du gouvernement Chilien.