L’Egypte multiplie les accords avec les groupes énergétiques pour se positionner comme un hub de production des énergies décarbonées dans le bassin méditerranéen. C’est une nouvelle mission que s’est assigné le pays en agrandissant et orientant son partenariat vers des partenaires d’horizon divers.
Energies renouvelables et hydrogène vert seront désormais produites en quantité industrielle au pays des pharaons. C’est un projet qui a vu le jour à travers, la signature de sept protocoles d'accord d’une valeur globale de 41 milliards de dollars avec des groupes énergétiques locaux et étrangers pour la réalisation de projets d'énergies renouvelables et d'hydrogène vert dans la Zone économique du canal de Suez.
« Un montant cumulé de 12 milliards de dollars devrait être investi durant les phases pilotes des projets tandis qu'environ 29 milliards de dollars seront investis durant les phases ultérieures sur une période de dix ans », selon le protocole d’accord signé en présence du Premier ministre égyptien, Mostafa Madbouly.
Les d’accords ont été signés avec les groupes « Pash Global (Royaume-Uni), Smart Energy (Suisse), SK Ecoplant (Corée du Sud), AmmPower (Canada), United Energy Group (Chine), Gila Al Tawakol Electric et Gama Construction (Egypte) », précise Ecofin.
Les énergies renouvelables devraient représenter « 42 % du mix énergétique du pays à l’horizon 2035 » d’après le ministère égyptien de la Planification et du Développement économique. Cependant, en plus de la satisfaction d’une partie des besoins du marché local, l’Egypte ambitionne « se positionner comme un exportateur majeur d’énergies décarbonées dans le bassin méditerranéen ».
Selon les statistiques, « le secteur de l'énergie en Égypte est marqué notamment par le gaz naturel et le pétrole, mais aussi par la production hydroélectrique du Haut barrage d'Assouan, le développement des énergies éolienne et solaire, et plus récemment par la construction de la Centrale nucléaire d'El-Dabaa. Le gaz naturel domine la production d'énergie primaire (60,6 % en 2019) ainsi que la consommation intérieure d'énergie primaire (54,8 %), devant le pétrole (34,1 % et 37,4 % respectivement). L'électricité représente 22,1 % de la consommation finale d'énergie. Sa production se répartit en 2020 en 87,6 % de combustibles fossiles (gaz naturel : 83,9 % et pétrole : 3,7 %) et 12,3 % d'énergies renouvelables (7,8 % d'hydroélectricité, 2,2 % d'éolien et 2,3 % de solaire). Et les émissions de CO2 liées à l'énergie par habitant sont inférieures de moitié à la moyenne mondiale. »
Gloria AKOAKOU