Le développement et la promotion des énergies renouvelables ne sont pas que l’affaire des gouvernants, des entreprises solaires et des partenaires au développement. L’église catholique du Bénin en fait également son leitmotiv. L’archidiocèse de Cotonou compte produire 50 MW d’énergie propre à base d’hydrogène vert et de biogaz. L’annonce a été faite le samedi 20 janvier 2024 au détour de la table ronde sur le Programme Eglise verte (PEV) organisée par l’archidiocèse au Chant d’oiseau de Cotonou.
« Tous ensemble pour la sauvegarde de notre maison commune : la terre », c’est le thème autour duquel s’est déroulée cette table ronde de l’archidiocèse de Cotonou sur le Programme Eglise verte. L’évènement a connu la présence des membres de la Conférence épiscopale du Bénin (CEB) et de plusieurs personnalités dont le Cardinal Michael Czerny, préfet du dicastère pour le service du développement humain et intégral et de José Didier Tonato, ministre du cadre de vie et des transports chargé du développement durable.
Le Programme Eglise verte se décline en trois (03) projets dont l’ « initiative catholique de production de l’hydrogène vert à base des boues rejetées pour l’autonomie énergétique dans l’archidiocèse de Cotonou ». A travers ce projet, l’archidiocèse de Cotonou entend produire 50 MW d’énergie propre à base d’hydrogène vert et de biogaz par la valorisation des boues de vidanges rejetées à travers 10 unités de production qui participe au mix énergétique au Bénin. C’est donc la formule trouvée par l’église catholique du Bénin pour la sauvegarde de l’environnement et par ricochet, la réduction de l’émission des gaz à effet de serre qui sont les facteurs du dérèglement climatique. A entendre les organisateurs, la production de l’hydrogène vert n’émet pas de CO2.
Pour Mgr Roger Houngbédji, archevêque de Cotonou, le Programme Eglise Verte s’inscrit dans un contexte particulier de dégradation de l’écosystème environnemental et intervient à une période où le gouvernement du président Patrice Talon engage des actions en lien avec les Objectifs de développement durable (ODD). « Ce qui nous unit aujourd’hui (…), c’est bien la solution de l’église catholique du Bénin face aux dangereuses menaces de la dégradation de la création dont nous sommes, comme je le disais, les intendants », a-t-il déclaré. Ce projet a été pensé par l’église catholique pour accompagner le gouvernement dans la lutte pour un changement de comportement et surtout pour une meilleure transition énergétique au Bénin.
Cette initiative de l’église catholique a été appréciée à sa juste valeur par le ministre du cadre de vie et des transports chargé du développement durable. Pour José Didier Tonato, le PEV concourt à la poursuite de la transformation structurelle de l’économie et l’accroissement durable du bien-être social des populations. « Nous sommes fiers de soutenir cette belle initiative », laisse entendre l’autorité ministérielle. « Le gouvernement souhaiterait que le corps diplomatique et consulaire, les institutions internationales, tous, soutiennent cette initiative à travers différents appuis techniques et financiers », a-t-il recommandé.
En dehors de l’« Initiative catholique de production de l’hydrogène vert à base des boues rejetées pour l’autonomie énergétique dans l’archidiocèse de Cotonou », l’église catholique a prévu deux autres projets que sont : « Alternative catholique à l’utilisation des sachets plastiques non biodégradables dans l’archidiocèse de Cotonou », et « projet développement du centre d’éducation, de recherche, de formation et de production agro-alimentaire ». Selon les responsables de l’église catholique du Bénin, la mise en œuvre de ces projets permettra d’assurer l’éducation à la culture environnementale et la promotion de l’écosystème environnemental et écologique.