Outre le secteur de l’éducation au Tchad, le premier ministre Succès Masra se penche désormais dans le domaine de l’électricité. À cet effet, il propose des solutions structurelles voire des approches ambitieuses, globales et durables dans le secteur de l’énergie électrique.
Dans le but de permettre à tous les citoyens d’avoir accès à l’électricité, Succès Masra propose une approche ambitieuse pour résoudre le problème de l’électricité au Tchad. Ainsi, écrit Raoul HETINNON, journaliste au sein de Afrique sur 7, « il met l’accent sur une solution structurelle, globale et durable. Fort de la richesse du Tchad en soleil, succès Masra suggère d’exploiter cette ressource naturelle abondante comme source d’énergie. »
En effet, l’autorité ministérielle mentionne avoir travaillé sur une thèse en économie axée sur l’énergie. « Ma thèse d’économie est sur l’énergie. Parce que l’énergie explique 60% de la création de richesse d’un pays, c’est sur 6 sur 10. Si vous échouez sur l’électricité, vous échouez sur le plan de développement (…), Ce sont quelques choses sur lesquelles nous devons trouver une solution globale. Les solutions existent et les intelligences existent. D’où je viens, avec mes anciennes casquettes, la question de l’énergie, c’est une sorte d’ADN pour moi. » Cela suggère une compréhension approfondie de l’importance de l’énergie dans le développement économique.
À cet effet, l’idée selon laquelle l’énergie représente 60% de la création de richesse au Tchad, revêt d’un aspect crucial pour le développement économique global pour le pays. Il affirme que l’électricité est essentielle pour des initiatives durables et sérieuses, soulignant que l’échec dans ce domaine entraînerait un échec dans le développement global du pays.
«(…) Il y a un deuxième point qui ôte le sommeil à tout le monde, en dehors de l’école, c’est la lumière. L’électricité, sans ça, on ne peut rien faire de durable et de sérieux. Il faut que la lumière soit là. Au Tchad nous avons du soleil à revendre. Qu’est que nous pouvons en faire ? Donc nous allons ensemble trouver une solution structurelle au problème de l’électricité. Ça va être une bataille additionnelle…» a lancé le ministre.
Il urge de clarifier également que Succès Masra semble plaider en faveur d’une approche systématique pour résoudre les défis énergétiques au Tchad, en capitalisant sur les ressources naturelles du pays et en mettant en œuvre des solutions durables et globales.
Par ailleurs, le président de la République tchadien Abdelmadjid Tebboune, a quant à lui, insisté sur la réalisation d’une nouvelle raffinerie de pétrole à Hassi Messaoud dans le sud algérien.
En effet, le projet de cette raffinerie a été à l’ordre du jour des deux dernières réunions du Conseil des ministres. Le 10 décembre 2023, le président Tebboune avait instruit le ministre l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, « de relancer la raffinerie de Hassi Messaoud dans les plus brefs délais. » Par conséquent, le dimanche 7 janvier 2024, soit près d’un mois plus tard, un exposé a été présenté sur le projet de réalisation de cette nouvelle raffinerie. A cette occasion, le président Tebboune a souligné « l’importance économique du projet, appelant à accélérer la réalisation pour entamer l’exploitation dans le cadre du renforcement de la production nationale en essence et gasoil, tout en s’orientant vers leur exportation. »
Il a affirmé que « l’Algérie avait tourné la page, ces quatre dernières années, de l’ère de l’importation de tout type d’essence, dont le kérosène, le secteur de l’Energie devant maintenir cette tendance, saluant les efforts consentis à ce titre. »
Il urge de rappeler qu’en janvier 2020, le groupe Sonatrach avait signé un contrat avec un groupement composé de Tecnicas Reunidas (Espagne) et Samsung Engineering (Corée du Sud) pour la réalisation d’une raffinerie de pétrole au niveau de Haoud El Hamra à Hassi Messaoud. Ce contrat, d’un montant de 440 milliards de DA (quelque 3,7 milliards de dollars), portait sur la réalisation d’une raffinerie de pétrole brut à conversion profonde d’une capacité de 5 millions de tonnes/an. Le projet devait être exécuté en EPC dans un délai de 52 mois. Cependant, il semblerait que ce projet ait été abandonné.