L'Afrique du Sud a récemment exprimé sa volonté d'accélérer l'exploration pétrolière dans le bassin offshore d'Orange, une région qui, ces dernières années, a révélé des volumes importants d'hydrocarbures. Partagé avec la Namibie, ce bassin représente un potentiel énergétique significatif pour le pays. Tseliso Maqubela, directeur général adjoint du Département des ressources minérales et pétrolières (DMRE) d'Afrique du Sud, a lancé un appel au Parlement, insistant sur la nécessité d’accélérer les autorisations pour les entreprises souhaitant exploiter cette ressource. Cette déclaration a été relayée par la presse locale le 19 février, après son intervention devant les députés le jour précédent.
Lors de cette session, Maqubela a souligné que les hydrocarbures découverts du côté namibien du bassin avaient un potentiel plus important sur le territoire sud-africain. Il a déclaré que "la grande majorité du pétrole trouvé en Namibie dans ce bassin se trouve de notre côté de la frontière", bien que cette affirmation n'ait pas été confirmée par des sources indépendantes. Selon lui, l'exploration de cette zone pourrait réduire la dépendance de l'Afrique du Sud aux importations de carburant et ouvrir la voie à de nouvelles opportunités économiques.
Cependant, l’initiative de Maqubela intervient dans un contexte où l'exploration pétrolière au large des côtes sud-africaines fait face à plusieurs obstacles. Bien que le gouvernement soutienne ce projet, des tensions existent entre les autorités et les communautés locales, ainsi que des organisations environnementales. Ces dernières expriment des préoccupations concernant les conséquences potentielles de l'extraction d'hydrocarbures, notamment sur le mode de vie des communautés côtières et sur la biodiversité marine. Une étude de l'Académie des sciences d'Afrique du Sud (Assaf), publiée en 2022, a mis en lumière les risques écologiques associés à cette activité.
Les autorités sud-africaines se trouvent donc à un carrefour : d’un côté, un besoin pressant de ressources énergétiques locales et de réduction de la dépendance aux importations, de l’autre, une pression croissante de la société civile et des experts pour garantir que cette exploration n’entraîne pas des conséquences irréversibles pour l’environnement. À ce jour, il n’est pas garanti que les appels à accélérer les autorisations d'exploration pétrolière seront suivis d’effets, et la situation reste incertaine.
