PÊCHE AU BÉNIN

Les différentes pratiques ou techniques en vogue dans le pays

La pêche au Bénin est une activité essentielle, tant pour l'économie locale que pour la sécurité alimentaire. Grâce à sa situation géographique et à ses nombreux plans d'eau (fleuve Niger, fleuve Ouémé, lac Nokoué, lagune de Porto-Novo, et une façade maritime de 121 km), le Bénin dispose de diverses pratiques et techniques de pêche adaptées à ses ressources aquatiques. Mais quelles sont les différentes pratiques ou techniques en vogue dans le pays?

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La pêche au Bénin occupe une place importante parmi les activités à fort rendement avec un grand impact sur l’économie du pays. Selon une analyse, basée sur la caractérisation des activités de pèches dans la commune de Adjohoun au Sud-Est du Benin, menée par la Faculté des sciences agronomiques de l’Université d’Abomey-Calavi, douze (12) différents engins et techniques ont été identifiés dans la pêche cueillette. « La nasse (61,88 %) et les filets dormants (44,28 %) sont les plus utilisés. » L’analyse factorielle des correspondances (AFC) montre qu’à chaque période hydrologique correspond l’utilisation des techniques de pêche appropriées. « La pêche à senne, la pêche à épervier sont plus utilisées en période de crue alors que les trous à poisson, le système acadja, la capture par harpon sont utilisées en période de décrue ou d’étiage ». En ce qui concerne les pisciculteurs, « ils exploitent des étangs aménagés (87,5 %), des bassins (37,5 %), des bacs hors-sol (25 %) et le vivier (12,5 %) pour l’élevage des espèces comme Clarias gariepinus, Oreochromis niloticus et Heterotis niloticus. »

En vue de pallier les difficultés naturelles (aléas hydro-climatiques), financières et socio-organisationnelles (problème foncier, problème d’encadrement, vandalisme des infrastructures, etc.), des séances de sensibilisation et de formation sont recommandées à l’endroit des acteurs de pêche.

En effet, la faune marine béninoise est dotée d’un grand espace maritime, constituée d’une grande variété de poissons avec plus de 257 espèces dont 43 sélaciens et plus de 214 téléostéens. Un grand potentiel que regorgent les eaux béninoises attirant des particuliers et des entreprises de pêche avec des pratiques de pêche l’une aussi différente que l’autre. Au nombre de ces pratiques nous pouvons citer entre autres :

-        La pêche artisanale maritime : elle est exercée par des pêcheurs venant des provinces côtières béninoises. Elle regorge plus de 5 000 artisans intervenant en mer avec environ 51,4% béninois, 46% ghanéens, 2,54% togolais et 0,06% nigérian. Les filets maillants de fond à petites mailles «sovi», les filets maillants de fond à grandes mailles «tounga», les filets flottants, les filets à requins, les filets à sardinelles, les filets ali-watcha, les filets «dagbadja», les sennes tournantes, les sennes de plage et les lignes à hameçons sont les équipements utilisés par les pêcheurs.

-        La pêche artisanale continentale : elle est pratiquée par plus de 60 000 pêcheurs et plus de 300 spécialisés dans la pêche au crabe et aux huîtres. Elle est l’une des importantes sources créatrices d’emploi pour la communauté riveraine. Le rendement annuel de pêche ici estimé à plus de 30 000 tonnes est dû au nombre important des cours d’eau, réservoirs, fleuves présents sur le sol du pays.

-        La pêche industrielle : elle est très peu pratiquée au Bénin avec une moyenne de 60 marées sur les 15 dernières années pour une prise annuelle de poisson d’environ 600 tonnes. Une recette égale à moins de 4% de l’ensemble du rendement national. L’engin principal utilisé est le chalut de fond pour les chalutiers et le tangon pour les crevettiers. Il faut noter qu’ici les pécheurs ne peuvent pratiquer leur activité sans une autorisation spéciale des autorités en charge des activités marines. Elle est aussi constituée de la pêche thonière non pratiquée au Bénin mise à part les quelques bateaux étrangers qui le font de manière clandestine.

Il est important de noter que malgré les importants points d’eau, les lagunes et autres espaces de pêche dont dispose le Bénin, les ressources marines ne cessent de diminuer à cause de la mauvaise exploitation de ceux-ci.


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Je suis Martine Yélian AWELE. Je suis Journaliste, rédactrice-correctrice.
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