ENVIRONNEMENT: : 5 choses à surveiller en 2025 pour contrer la crise climatique

La ville amazonienne de Belém, au Brésil, sera au centre des efforts mondiaux de lutte contre la crise climatique en novembre 2025, lorsqu'elle accueillera la COP30, la conférence des Nations Unies sur le climat devant se tenir du 10 au 21 novembre 2025.

Des militants protestent contre les combustibles fossiles lors de la COP29 à Bakou, en Azerbaïdjan. © UNFCCC/Habib Samadov Légende : Des militants protestent contre les combustibles fossiles lors de la COP29 à Bakou, en Azerbaïdjan. © UNFCCC/Habib Samadov

« Maintenir le 1,5 en vie » est le cri de ralliement de l’ONU depuis plusieurs années, en référence à l’objectif de garantir que les températures mondiales moyennes ne dépassent pas de 1,5 degré Celsius les niveaux préindustriels. Le consensus scientifique est que l’inaction aurait des conséquences catastrophiques, notamment pour les États dits « de première ligne », tels que les nations insulaires en développement qui pourraient disparaître sous l’océan, à mesure que le niveau de la mer monte. Lors de la COP30, la conférence des Nations Unies sur le climat qui doit se tenir du 10 au 21 novembre 2025, l’atténuation (autrement dit, les mesures et les politiques visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre qui contribuent à la hausse des températures) devrait être au cœur des préoccupations. Selon l’article publié par Conor Lennon, d'ici là, de nombreuses opportunités se présenteront pour réaliser des progrès importants sur plusieurs questions liées au climat, depuis les niveaux stupéfiants de pollution plastique jusqu’au financement de la transition vers une économie mondiale plus propre. Les nations du monde entier arriveront avec des engagements renforcés et plus ambitieux en matière de réduction des gaz à effet de serre. Cela constitue à la fois une reconnaissance du fait que les engagements existants sont totalement insuffisants pour faire baisser les températures, et une partie de l’accord que les États membres ont signé en 2015 lors de la COP de Paris (les nations sont censées « augmenter » leurs engagements tous les cinq ans. La dernière fois que cela s’est produit, c’était lors de la COP de Glasgow en 2021, retardée d’un an en raison de la pandémie de COVID-19).

Protéger la nature

La tenue de la COP30 dans la région de la forêt amazonienne au Brésil revêt une importance symbolique. Cela rappelle les premiers efforts internationaux pour protéger l’environnement : le « Sommet de la Terre », qui a conduit à l’élaboration de trois traités environnementaux sur le changement climatique, la biodiversité et la désertification, s’est tenu dans la ville brésilienne de Rio de Janeiro en 1992. L’emplacement de la forêt tropicale souligne également le rôle que joue la nature dans la crise climatique. La forêt tropicale est un immense « puits de carbone », un système qui absorbe et stocke le CO2, un gaz à effet de serre, et l’empêche de pénétrer dans l’atmosphère, où il contribue au réchauffement.

Malheureusement, les forêts tropicales et d’autres « solutions fondées sur la nature » sont menacées par le développement humain, comme l’exploitation forestière illégale qui a dévasté de vastes pans de la région. L’ONU poursuivra les efforts entrepris en 2024 pour améliorer la protection de la forêt tropicale et d’autres écosystèmes, lors des négociations sur la biodiversité qui doivent reprendre à Rome en février.

Problématique du financement 

Le financement est depuis longtemps une question épineuse dans les négociations internationales sur le climat. Les pays en développement soutiennent que les pays riches devraient contribuer beaucoup plus aux projets et initiatives qui leur permettront de s’éloigner des combustibles fossiles et d’alimenter leurs économies grâce à des sources d’énergie propres. Les pays riches estiment de leur côté que les économies à croissance rapide comme la Chine, qui est désormais le plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde, doivent payer également leur part.  Lors de la COP29 à Bakou, en Azerbaïdjan, une avancée majeure a été réalisée avec l’adoption d’un accord visant à tripler le montant des financements climat versés aux pays en développement, pour le porter à 300 milliards de dollars par an, d’ici 2035. L’accord constitue une avancée certaine, mais la somme finale est bien inférieure aux 1.300 milliards de dollars jugés nécessaires par les experts du climat pour que ces pays puissent s’adapter à la crise. On peut s'attendre à de nouvelles avancées sur le financement en 2025, lors d’un sommet en Espagne fin juin. Les conférences sur le financement du développement n’ont lieu qu’une fois tous les 10 ans, et l’édition de l’année prochaine est présentée comme une occasion d’apporter des changements radicaux à l’architecture financière internationale. Les préoccupations environnementales et climatiques seront soulevées, et des solutions potentielles telles que la fiscalité verte, la tarification du carbone et les subventions seront toutes sur la table.

 

 


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