Trois jours pour trouver des pistes d’amélioration du cadre de vie au Bénin. Acteurs et parties prenantes des domaines de l’architecture, de l’urbanisme, du logement abordable, du design d’intérieur et de toute autre thématique liée aux espaces et à leurs aménagements se retrouvent autour d’un évènement majeur : le forum international du cadre de vie (FIC). Le ministère du cadre de vie, du transport en charge du développement durable entend impulser, à travers ce rendez-vous de trois jours, un cadre dynamique de concertation inclusive, positive et créative autour des problématiques du cadre de vie.
Le lancement officiel de cet évènement a eu lieu dans la matinée du vendredi 11 octobre 2024 au dôme du Sofitel à Cotonou. À cette occasion, Victor Kouassi Ananou, directeur général de la construction et de l’habitat, a exposé les attentes de cette rencontre internationale. Il s’agit entre autres : d’échanger entre les entreprises étrangères et locales lors des expositions; de discuter entre professionnels et experts de cadre de vie au cours des panels; et aussi de faire des propositions d’actions concrètes pour préserver la place de la nature dans les villes du pays.
Dans son discours de lancement officiellement des activités marquant cette deuxième édition du forum international du cadre de vie, le ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané a convié les participants à une réflexion approfondie sur l’engagement de la jeunesse dans la croissance et l’évolution des villes. Et pour cause, explique le ministre d’État, « le Bénin est un pays de jeunes et un pays qui se rajeunit de jour en jour. (...) 70% de nos compatriotes ont moins de 40 ans. Et chaque année, cette population se rajeunit davantage ». Il a alors souhaité que tout ce qui se fait dans le domaine du cadre de vie, tienne compte de la présence de cette jeunesse majoritaire et des perspectives qui lui permettent d’améliorer ses conditions de vie, notamment l’emploi.
De son côté, le ministre du cadre de vie, du transport, chargé du développement durable, a exposé un autre défi à relever par le peuple béninois. « Nous avons l’exaltant défi de développer les pôles. Et de relier avantageusement les pôles entre eux. De structurer le territoire national pour favoriser son développement tout en préservant son environnement par des solutions d’équité et de durabilité », a déclaré le ministre José Tonato.
La transformation du Bénin séduit et attire les investisseurs
Le ministre José Tonato a fait savoir que nul ne reste indifférent à la transformation du pays des Amazones. « La transformation qualitative rapide de notre cadre de vie surprend non seulement les béninois, mais surtout les visiteurs », a déclaré l’autorité ministérielle. Et cela attire sans nul doute les investisseurs.
L’un des points positifs qui illustre la transformation du Bénin, c’est sa propreté. Une propriété qui se fait remarquer grâce à la création en novembre 2018 de la Société de gestion des déchets et de la salubrité (SGDS SA) par le gouvernement. Aujourd’hui, plus de 1.000 dépotoirs sauvages ont été détruits dans le grand Nokoué et à Parakou, a indiqué le ministre José Tonato. « Avec le nettoyage régulier des rues, les ouvrages d’assainissement pluvial et des infrastructures modernes installés, permettent de collecter 1 million de tonnes de déchets par an », a renchéri le ministre.
Conscient qu’il ne suffit pas seulement de construire des routes, mais qu’il faut aussi les entretenir, le gouvernement a mis en place un programme d'entretien de plus de 12.000 kilomètres de pistes et de routes en terre par an. Sur le plan économique, cela facilite l'écoulement des produits agricoles, a renseigné le ministre José Tonato. Pour faciliter les échanges entre les communes et donc par ricochet booster davantage l’économie, « les 77 communes du Bénin seront reliées à leur chef-lieu par une route bitumée », a-t-il conclut.