Importation de produits pétroliers:

le Burkina Faso obtient un financement de plus de 27 milliards FCFA

41,5 milliards FCFA de prêts ont été accordés par la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) et la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) au gouvernement burkinabè, pour augmenter sa capacité d’importation de produits pétroliers et renforcer son unité de production d’engrais minéraux. Ces deux bonnes nouvelles découlent de la session parlementaire du 30 septembre 2024, où l’Exécutif a obtenu le quitus de la ratification de ces deux lignes de crédits.

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INTER NEWS
Source : L'Economiste du Faso

Le ministre en charge de l’énergie, Yacouba Zabré Gouba, qui a défendu le premier projet, a souligné que le gouvernement burkinabè avait obtenu une ligne de financement d’opérations d’importation de biens pétroliers d’origine arabe, africaine et internationale. Le montant total de la ligne de financement selon L'économiste du Faso est de 50 millions USD (soit environ 27,5 milliards FCFA) revolving, trimestriellement pendant trois ans. Cette opération, selon les documents partagés par le service de communication du Parlement burkinabè, permettra, à terme, de mobiliser 600 millions USD sur les trois prochaines années. Il faut noter que les ressources de la ligne de financement feront l’objet d’une rétrocession à la Société nationale des hydrocarbures (SONABHY), à travers un accord subsidiaire entre l’Etat et la SONABHY. Lesquelles ressources seront plus tard rétrocédées sous forme de prêts dont les remboursements seront directement assurés par la SONABHY. Cette ligne de crédit est accordée par la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA). En contractant ledit prêt, les principaux résultats attendus de cette opération, à en croire le ministre Gouba, sont : le renforcement des capacités opérationnelles de la SONABHY, notamment, l’importation d’un volume supplémentaire de 60.000 tonnes métriques de produits pétroliers par trimestre, la satisfaction de la demande nationale en produits pétroliers sur les trois prochaines années d’au moins 8% , l’accroissement de la marge bénéficiaire de plus de 19 milliards FCFA et l’atténuation des tensions de trésorerie de l’ordre de 27,5 milliards FCFA.

La souveraineté alimentaire en marche

A la suite de son collègue en charge de l’énergie, le ministre délégué aux Ressources animales, Dr Amadou Dicko, a défendu le projet de loi portant autorisation de ratification de l’accord de prêt signé le 26 avril 2024, à Lomé, entre le Burkina Faso et la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), pour le financement partiel du Projet d’urgence de production d’engrais minéraux (PUPE).

Comme argument avancé pour convaincre les députés, il ressort que le PUPE vise la réduction de la facture d’engrais de l’Etat, à rendre disponibles les engrais sur l’ensemble du territoire national à des prix accessibles pour le monde agricole et à permettre aux personnes vulnérables, notamment, les personnes déplacées internes, de disposer des intrants pour la production agricole. Pour mettre ce projet ambitieux en œuvre, le gouvernement a obtenu de la BOAD, un montant de 14 milliards FCFA sous forme de prêt. A cette somme s’ajoute une contribution de 1.049.785.490 FCFA au titre de la contrepartie non décaissable de l’Etat et 19.230.000 FCFA au titre de la contribution de la Société d’exploitation des phosphates du Burkina, soit un coût global du PUPE estimé à 15.069.015.490 FCFA. En rappel, le PUPE entre dans le cadre de l’opérationnalisation de l’offensive agropastorale et halieutique, le gouvernement a bénéficié d’un financement pour sa mise en œuvre, adossé au programme d’urgence à impacts rapides dénommé « Programme SONG-TAABA 2022-2024 » et mis en œuvre dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) sur financement de la BOAD.Vers un complexe industriel de transformation de phosphate de Kantchari ?

L’usine de mélange d’engrais est gérée par la SEPB, une Société d’Etat créée en 2012. Elle a une capacité de production d’engrais de 90 tonnes par heure. Elle est fonctionnelle depuis août 2023. Au regard de la forte demande des engrais minéraux pour les producteurs, l’Etat burkinabè entend se doter d’un complexe industriel de transformation de phosphate de Kantchari.

Du reste, les études technico-économiques pour la réalisation du complexe industriel de transformation de phosphate en partenariat public-privé sont déjà disponibles. Selon cette étude réalisée en août 2022, le complexe industriel qui va être réalisé à Kantchari, dans la province de la Tapoa, va permettre d’améliorer la couverture des besoins en engrais du Burkina de 24% en 2021 à 102% en 2024, de créer des emplois, d’améliorer la balance commerciale du pays et d’augmenter le pouvoir d’achat des ménages agricoles. Cet important projet va donner plus d’autonomie au Burkina Faso en matière d’approvisionnement en engrais à prix accessible, pour le plus grand bonheur des braves agriculteurs.Dans la politique de dépotage des produits pétroliers, la nationale des hydrocarbures a décidé d’augmenter ses dépôts. A titre d’exemple, après le dépôt de Péni, la Sonabhy s’engage à construire un dépôt pétrolier d’une valeur de 17 milliards FCFA à Koupéla (Centre-Est). Les impacts positifs sur la région sont nombreux : création de 700 emplois indirects et 100 emplois directs, contribution fiscale à hauteur de 100 millions FCFA par an, et développement des infrastructures sociales de base telles que des écoles et des centres de santé. Des dépôts similaires sont prévus à Pô, Kaya et Nagrégogo.

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Je suis Martine Yélian AWELE. Je suis Journaliste, rédactrice-correctrice.
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