Dans son intervention liminaire, le Président de Nature Tropicale ONG Josea S. DOSSOU-BODJRENOU, Naturaliste, a présenté aux hommes des médias deux extraits audiovisuels dont l’un sur la 67ième session de la CBI tenue à Florianopolis au Brésil en 2018 qui témoigne de l’ambiance des sessions de la CBI et l’autre sur les exploits de Nature Tropicale ONG sur le développement de l’écotourisme baleinier au Bénin.
Au nom des Organisations Non Gouvernementales actives dans le domaine de la Nature, l’Environnement, la Biodiversité et le Développement Durable, le Président de Nature Tropicale ONG a trouvé l’opportunité de témoigner sa reconnaissance et féliciter la déclaration présidentielle conjointe faite par Son Excellence, Monsieur Patrice Talon, Président de la République du Bénin et Son Excellence, Monsieur Lula da Silva, Président de la République Fédérative du Brésil, s’agissant de soutenir la proposition visant à créer un sanctuaire baleinier dans l’Atlantique Sud à l’occasion de la visite officielle effectuée au Brésil en mai 2024.
Ensuite, les échanges ont porté sur les tractations en cours dans le cadre de la préparation de la 69ieme session de la Commission Baleinière Internationale (CBI) qui se tient du 23 au 27 septembre 2024 au Perou.
Enfin il a été mis à disposition des médias la lettre ouverte de la Coalition de la société civile africaine pour la protection des baleines à la CBI. Cette lettre ouverte signée par 110 scientifiques et experts africains appellent les dirigeants à cesser de soutenir la chasse à la baleine à la CBI
Il est à noter que avant le commencement de la 69ieme session de la Commission baleinière internationale qui débutera le 23 septembre au Pérou, 110 scientifiques, experts africains spécialisés sur les ressources marines et côtières, représentants gouvernementaux et dirigeants d’ONG environnementales appellent les dirigeants des pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique Centrale à s’opposer à une résolution déposée par la République de Guinée soutenant la chasse commerciale à la baleine au motif de la lutte contre l’insécurité alimentaire. La résolution, coparrainée par la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée-Bissau, la République du Congo et le Sénégal, pourrait être mise au vote dès le 23 septembre 2024.
Dans la lettre ouverte, les experts déclarent que le soutien apporté à la chasse à la baleine à travers cette résolution va non seulement à l’encontre des lois de ces mêmes pays garantissant une protection stricte pour les baleines, espèces intégralement protégées à l’échelle mondiale, mais également contredit les positions défendues par ces pays dans d’autres conventions internationales sur la faune sauvage, dont la CITES, la CMS et la CDB.
L’ensemble de ces pays cités plus haut, ainsi que le Bénin, le Togo, le Libéria, la Mauritanie, São Tomé-et-Principe et le Mali ont manifestement joué un rôle décisif pour empêcher l’adoption d’une proposition de création d’un sanctuaire de baleines dans l’Atlantique Sud depuis 2002. En 2011 et en 2022, les représentants de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique Centrale ont même quitté la salle pour empêcher un vote de se tenir à la CBI.
« L’usage de ces pratiques antidémocratiques visant à empêcher un vote légitime d’avoir lieu déshonore nos pays », déclare la lettre ouverte.
Aucun pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale ne se livre à la chasse commerciale à la baleine. En réalité, les baleines contribuent à garantir la sécurité alimentaire en favorisant la productivité de l’écosystème marin. Les baleines aident à lutter contre le changement climatique en stockant de grandes quantités de carbone et permettent à l’industrie de l’observation des cétacés d’engranger plus de 2 milliards de dollars par an dans le monde.
Les signataires exhortent les dirigeants des pays à transférer le portefeuille de la CBI du ministère des Pêches aux ministères de l’Environnement ou des Eaux et Forêts, déjà responsable de la mise en œuvre des autres Accords Multilatéraux pour l’Environnement impactant les cétacés.
Les porteurs de cette lettre ouverte se tiennent à votre disposition pour répondre à toutes questions éventuelles voire organiser pour vous des entretiens avec d’autres experts, scientifiques et dirigeants signataires de la lettre ouverte.