Les entreprises du secteur de l’énergie en général et celles du secteur des énergies renouvelables en particulier sont confrontées au problème de l’accès au financement qui constitue un véritable obstacle au développement de leurs activités.
Fidèle à sa mission de recherche d’opportunités pour ses membres et aux acteurs du secteur, AISER-Bénin en partenariat avec le programme EnDev de la GIZ compte réduire la non accessibilité aux informations, la non maîtrise des modalités et exigences techniques des appels à projets ou de recherche de financement. En effet, renforcer les capacités des acteurs des énergies renouvelables sur les opportunités de financement du projet ROGEAP, est l’axe principal discuté lors des échanges. Il était aussi question de sensibiliser et partager des expériences entre acteurs sur le crowfunding et autres projets d’une part et d’informer les acteurs du secteur des énergies renouvelables sur les opportunités d’affaires de la Rencontre Africa de Cotonou d’autre part.
Il faut noter que l’atelier a réuni les entreprises du secteur des énergies renouvelables qui militent au sein de AISER et qui sont confrontées au problème de l’accès au financement. Au cours des échanges inter actifs, le président de AISER Bénin, Léonide SINSIN et Stéphane Dodji AGBEZO, Spécialiste du solaire hors réseau, ont outillés de façon technique, en termes d’informations, les membres présents afin qu’ils puissent être en mesure de soumettre des propositions conséquentes afin de bénéficier à terme, des opportunités de financement à travers divers paliers de fonds de subventions dans le cadre de l’appel à projet du ROGEAP en cours et qui échu le 07 juillet 2024.
Pour les acteurs formés, ledit atelier vient à point nommé approfondir les lignes directrices de l’appel à projet de ROGEAP ; ce qui permettra une mobilisation massive des entreprises pour la soumission de proposition pour l’appel à projet. Ils souhaitent avoir davantage d’opportunités et de flexibilité de la part des partenaires techniques et financiers surtout dans les appels à projets afin d’amener beaucoup d’entreprises qu’elles soient naissantes ou expérimentées à obtenir des subventions. Aussi, est-il qu’en termes de représentativité des entreprises, les participants ont souhaité que l’Etat et les structures intervenantes dans le secteur puissent mieux accompagner le secteur privé car, laissent-ils entendre, « seul le secteur privé peut véritablement contribuer au développement du secteur des énergies renouvelables ».
« Plus vous vous adhérez à AISER, mieux vous avez des opportunités que vous pouvez capter. AISER se veut une voix forte, unie et d’impact du sous-secteur des énergies renouvelables», a fait comprendre Léonide SINSIN, Président de AISER Bénin qui pour boucler la séance à remercier la forte mobilisation du secteur privé sans oublier le ministère de l’énergie de l’eau et des mines pour toutes les facilitations dont bénéficie l’association dans le cadre régional des projets.
Projet ROGEAP
Le projet régional d’accès à l’électricité hors réseau (ROGEAP) vise à accroître l’accès aux services électriques durables dans les quinze pays membres de la CEDEAO. C’est un mécanisme de soutien à l’entreprenariat à travers un appel à Manifestation D’intérêt ouverts aux entreprises du secteur des énergies. La mise en œuvre du ROGEAP passe par la mise à disposition de fonds à trois niveaux en fonction des caractériels des entreprises.
Une subvention de 25000 dollars, 150000 dollars et 250000 dollars est accordé aux entreprises selon les niveaux. Le niveau un concerne les jeunes entreprises et celles naissantes. Les entreprises du niveau deux sont constituées des acteurs du secteur solaire ou non, ayant un compte, des relevés bancaires à jour pour un chiffre d’affaires de moins de trois millions de dollars pour trois à vingt-cinq employés qui travaillent à plein temps. Les entreprises du niveau trois sont des entreprises du niveau deux mais présentes à l’international avec une expérience ou non et qui souhaitent développer la filière hors réseau dans un pays éligible.
En somme, le projet octroie une subvention d’un coût totale de 44 millions de dollars pour 7 millions de dollars accordés aux pays côtiers et 37 millions de dollars destinés au pays Sahéliens. En effet, l’accès au financement passe par des étapes bien définies. Il s’agit notamment de : la soumission du dossier, la présélection, la formation pour expliquer les attentes du projet, la soumission d’un plan d’affaire et la signature d’une convention de financement après validation du plan d’affaire. Lancé depuis des mois, la soumission des dossiers connaitra son épilogue le 7 juillet prochain.