Cette rencontre de deux jours tenue dans la capitale économique du Bénin sur les défis de la jeunesse, s’est ouverte dans la matinée du jeudi 4 avril 2024, venus du monde entier, les jeunes ont exposé leur vision du monde sur une pluralité de problématiques liées à : l’éducation, l’autonomisation, l’emploi, la sexualité et le climat. 

Baptisée Dialogue mondial des jeunes, ladite rencontre entre dans le cadre de la célébration des 30 ans de la Conférence internationale sur la population et le développement (Cipd). Elle est placée sous l’égide du Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa) en partenariat avec les Royaumes des Pays-Bas et du Danemark. Plus de 130 pays du monde ont mobilisé leurs jeunes, sur cette rencontre internationale déroulée sous la houlette de la Vice-présidente Mariam Chabi Talata ainsi que de plusieurs Ministres du gouvernement et d’un parterre d’invités. Pendant deux jours, les participants ont échangé autour du thème général de l’évènement intitulé : « La vision de la nouvelle génération des jeunes sur la population et le développement »

En effet, plusieurs allocutions ont été présentées avant le lancement officiel des travaux dédiés à ce Dialogue mondial. Pour le Ministre d’État chargé du développement et de la coordination de l'action gouvernementale, Abdoulaye Bio Tchané, la jeunesse est un pilier sur lequel repose l’avenir des nations. « Travailler avec les jeunes et pour les jeunes est désormais une priorité pour les agendas mondiaux, sous-régionaux et pour le Bénin », a-t-il insisté. 

Au cours de la cérémonie, Abdoulaye Bio Tchané, s’adressant aux participants et aux représentants d’organisations juvéniles de différents coins du monde, a rappelé que la jeunesse actuelle est la plus nombreuse que le monde n’ait jamais connue. Pour lui, aujourd’hui, les outils à sa disposition pour communiquer et agir sont sans précédent. « Mais les défis le sont tout autant, qu’il s’agisse, entre autres, de la formation, de l’emploi, de la migration, des violences, de la santé sexuelle et reproductive, de l’accroissement des inégalités, du changement climatique ou de l’engagement politique et social », a-t-il fait remarquer. La conférence de Cotonou, a-t-il fait savoir, vise entre autres à nourrir la réflexion sur ces sujets et à identifier les leviers de progrès possibles. L’autorité ministérielle a profité de l’aubaine pour prodiguer quelques conseils à cette couche sociale pour une prise de conscience radicale.

Selon le point fait par Matin libre, le Directeur du développement social et Ambassadeur pour les droits des femmes et l’égalité genre au Ministère des affaires étrangères du Royaume des Pays-Bas, dans son allocution, a d’entrée remercié l’équipe de l’Unfpa pour cette organisation qu’il juge exceptionnelle. Les Pays-Bas dit-il, se sentent fiers d’être co-organisateurs de ce dialogue. Ils espèrent que la jeunesse, à travers cette plateforme, puisse, d’après ses propos, établir sa propre vision et programme. « Au cours des deux prochains jours, vous aurez toute notre attention. Nous serons à l’écoute. Car les résultats de ce dialogue seront portés dans les sphères de décisions comme la célébration des 30 ans du Programme d’actions de la Cipd. On va donc vous écouter », a-t-il évoqué.

À sa suite, la Directrice exécutive de l’Unfpa, Docteur Natalia Kanem s’est dit prête à écouter les jeunes et leurs aspirations. Car reconnaît-elle, le monde d’aujourd’hui doit tout à sa jeunesse. Au nom des jeunes, Gracias Francine Dansi a laissé entendre que malgré les progrès réalisés ces dernières années dans la mise en œuvre du Programme d’actions de la Cipd, ils se retrouvent à un moment critique car confrontés à une série de défis complexes. Dans le même temps, leurs opportunités socio-économiques sont, dit-elle, de plus en plus limitées. Alors que les jeunes jouent un rôle crucial dans le présent, reconnaît-elle, car les démocraties fonctionnent mieux quand ces jeunes sont responsabilisés. Elle n’a pas manqué d’appeler les autorités et gouvernants à faire confiance aux jeunes en prenant en compte leurs aspirations lors de ce dialogue.

Par ailleurs, pour Banouto, cette rencontre d’envergure s’est tenu à un moment critique en raison de l’insécurité sous toutes ses formes, l’inégalité, le nom respect des droits de l’Homme, la dégradation de l’environnement, le manque d’emploi et d’emploi décent et la migration irrégulière auxquels font face les jeunes.

« Nous sommes conscients qu’il n’y a de solution unique ni de solution miracle à aucun de ces problèmes », a reconnu Francine Gracias Dansi. La jeune militante a invité les dirigeants à faire confiance à la jeunesse et prendre en compte les propositions qui sortiront du dialogue.